in

Plus de 100 blessés lors d'affrontements entre réfugiés érythréens à Tel Aviv

Des dizaines de manifestants et de policiers ont été blessés lors d’affrontements à Tel Aviv samedi alors que les autorités tentaient de disperser une manifestation impliquant des demandeurs d’asile érythréens vivant dans le pays. Photo de Atef Safadi/EPA-EFE

Des dizaines de manifestants et de policiers ont été blessés samedi lors d’affrontements de rue à Tel Aviv impliquant des Érythréens vivant en Israël qui soutiennent et s’opposent au régime au pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Est.

Au moins 30 policiers figuraient parmi les blessés lors des affrontements entre des policiers en tenue anti-émeute et des centaines de demandeurs d’asile originaires d’Érythrée, ont rapporté les services médicaux d’urgence israéliens.

Publicité

Sur les 157 blessés, au moins 13 ont été considérés comme graves, dont quelques blessures par balle.

La police israélienne a confirmé avoir procédé à au moins 39 arrestations samedi, et d’autres sont attendues.

Le centre médical Sheba de Tel Aviv a déclaré un événement faisant de nombreuses victimes, mais les autorités n’ont confirmé aucun décès dû à cet événement dans la ville qui compte environ 500 000 habitants.

Des centaines d’Érythréens demandeurs d’asile ont convergé vers son ambassade en Israël pour un rassemblement pro-gouvernemental organisé par le gouvernement du pays et des affrontements ont rapidement suivi après l’arrivée sur les lieux de manifestants anti-gouvernementaux érythréens.

Alors que la violence s’intensifiait, la police anti-émeute et les unités montées israéliennes sont intervenues et un « rassemblement illégal » a été déclaré, permettant à la police d’utiliser la force pour disperser la foule.

Plus de 25 000 réfugiés originaires de ce pays vivent actuellement en Israël, selon l’organisation humanitaire internationale ASSAF.

L’Érythrée a obtenu son indépendance de l’Éthiopie en 1991 et le pays est depuis lors dirigé par le président Isaias Afwerki. De nombreux Érythréens ont quitté le pays pour éviter le travail forcé et la conscription militaire imposés par le régime dictatorial.