Choc et censure : sept films controversés qui ont été interdits aux États-Unis

- Plusieurs films ont été interdits ou censurés pour des raisons morales, idéologiques ou juridiques.
- Des scènes ou blagues jugées inappropriées ont entraîné le retrait de certains films comme Toy Story 2 et Le Père Noël.
- Les œuvres satiriques ou critiques ont parfois subi des poursuites légales empêchant leur diffusion, comme The Profit ou Ernest et Bertram.
- La sensibilité sociale et politique influence encore la censure cinématographique aujourd’hui.
Au fil de l’histoire, de nombreux films ont suscité la controverse en raison de leur contenu. Certaines œuvres ont été interdites pour des raisons idéologiques ou morales, tandis que d’autres étaient jugées inappropriées par les autorités. Voici un aperçu de sept films emblématiques dont la distribution a été suspendue.
Toy Story 2 : une scène troublante
Sorti en 1999, « Toy Story 2 » aurait pu devenir la cible des censeurs plusieurs années après sa sortie initiale. En 2018, alors que le mouvement #MeToo prenait de l’ampleur, une scène du film impliquant le personnage du prospecteur a suscité des critiques pour son suggestion de harcèlement sexuel envers des poupées Barbie. Suite à ces préoccupations, le film a été retiré des rediffusions télévisées jusqu’à ce que cette séquence soit supprimée.
Death of a President : un sujet délicat
Le Père Noël : une hotline problématique
« Le Père Noël » mettant en vedette Tim Allen a connu une suspension due à une blague jugée inconvenante. Un gag mentionnant le numéro 1-800-SPANKME renvoyait en réalité vers une hotline sexuelle payante, entraînant ainsi des frais imprévus pour certains appelants, dont un enfant avec une facture s’élevant à 400 $. Après modification du numéro, le film est revenu dans les salles.
The Profit : satire contestée
« The Profit », considéré comme une parodie sur L. Ron Hubbard et l’Église de Scientologie, n’a pas réussi à atteindre les salles obscures en raison d’une action judiciaire intentée par l’Église visant à bloquer sa sortie pendant un procès lié à la mort injustifiée d’un ancien membre. Bien que cette injonction ait finalement été levée après le règlement judiciaire, il persiste encore aujourd’hui des entraves administratives qui empêchent sa diffusion.
Ernest et Bertram : déboires judiciaires
Ce court-métrage satirique prenant pour cible Sesame Street n’a jamais vu le jour dans les salles car Sesame Workshop a gagné son procès concernant l’utilisation non autorisée des personnages Ernie et Bert. La parodie étant protégée légalement ne suffit donc pas ici face aux poursuites engagées par propriétés intellectuelles.
Le célèbre film « Devinez qui vient dîner ? » (1967) aborde les tensions raciales lors du mouvement des droits civiques aux États-Unis. Lorsqu’il fut projeté dans certaines salles de Cleveland, il fut temporairement interdit suite à divers incidents perturbateurs où explosions sonores eurent lieu pendant ses projections – contraignant clients et personnel à évacuer.
D’ici à l’éternité : pression militaire
La pellicule classique « From Here to Eternity », ayant remporté 8 Oscars, décrivait la vie campagnarde avant l’attaque sur Pearl Harbor tout en incluant certaines scènes jugées osées pour leur époque dans les années 1950. Bien qu’il n’ait jamais eu d’interdiction nationale formelle mise en place,certaines tendances internes firent bannir ce dernier au sein même de l’armée américaine afin protéger leur image publique.
Ces exemples illustrent bien comment la sensibilité autour du contenu cinématographique peut mener certaines œuvres iconiques au cœur de vives polémiques limites parfois entravant leurs exploits artistiques , faisant réfléchir sur cette dichotomie entre liberté d’expression et morale publique.