La Commission électorale indienne (ECI) a déclaré avoir saisi 88,9 milliards de roupies, soit environ 1,1 milliard de dollars, en drogues, en espèces et d'autres biens comme des métaux précieux et de l'alcool, dans le cadre de ses efforts visant à éliminer les incitations illégales au vote lors des élections générales du pays..
Le Bureau d'information de presse du gouvernement indien a déclaré samedi dans un communiqué de presse que « l'attaque déterminée et concertée de la Commission électorale contre le pouvoir financier et les incitations aux élections en cours à Lok Sabha a abouti à des saisies stupéfiantes d'une valeur de Rs 8889 crores par les agences ».
La commission a déclaré qu'elle adoptait une « approche de « tolérance zéro » à l'égard de toute forme d'incitation susceptible d'influencer les électeurs », ajoutant que la récolte avait déjà dépassé le total saisi lors de l'ensemble des dernières élections générales de 2019.
Le communiqué ajoute que la drogue représente jusqu'à présent 45% de la valeur des saisies.
Le vainqueur des élections générales indiennes, qui ont débuté le 19 avril et se termineront le 1er juin, sera annoncé le 4 juin.
Le parti au pouvoir Bharatiya Janata (BJP) devrait à nouveau s'imposer, ce qui verrait Narendra Modi, 73 ans, revenir pour un troisième mandat de Premier ministre.
Il s'agit de la plus grande élection démocratique au monde, avec près de 970 millions de personnes éligibles pour voter.
Durant le mandat de Modi, l'Inde est devenue une puissance mondiale de plus en plus importante, dépassant la Grande-Bretagne pour devenir la cinquième économie mondiale et forgeant des relations toujours plus fortes avec les États-Unis, qui veulent que l'Inde soit un allié clé contre la Chine.
Mais les critiques du Premier ministre et de son parti affirment qu'il est une figure de division qui a tenté de diaboliser les minorités du pays.
L'Economist Intelligence Unit a déclaré dans un rapport publié en mai qu'elle pensait que la réélection du BJP avait « le potentiel d'approfondir les divisions communautaires au sein du pays », soulignant « le programme nationaliste hindou du parti » et les précédents troubles.
Il ajoute que « même si les multinationales resteront prudentes quant au bilan national de l'Inde en matière de relations intercommunautaires, son vaste marché et sa croissance économique éclipseront ces considérations ».
