in

L'Azerbaïdjan lance une campagne « antiterroriste » dans la région du Haut-Karabakh

L’Azerbaïdjan a lancé mardi une campagne “antiterroriste” dans la région contestée du Haut-Karabakh. Photo d’archives par Maxim Shipenov/EPA-EFE

L’Azerbaïdjan a annoncé mardi avoir lancé une campagne “antiterroriste” dans les positions tenues par les Arméniens dans la région contestée du Haut-Karabakh.

Les bombardements dans la capitale régionale de Stepanakert, que l’Arménie appelle Artsakh, menacent de relancer la guerre meurtrière de 2020 entre les pays qui a conduit l’Azerbaïdjan à prendre des terres à l’Arménie dans la région.

Publicité

Une vidéo montrait des sirènes de raid aérien retentissant à Stepanakert ainsi que le bruit des tirs d’artillerie. Une autre vidéo montre des drones azerbaïdjanais utilisés pour frapper des positions de défense anti-aérienne arméniennes.

L'Azerbaïdjan lance une campagne « antiterroriste » dans la région du Haut-Karabakh

Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a déclaré mardi que son objectif était de « réprimer les provocations à grande échelle » dans la région et qu’il évacuerait les Arméniens locaux.

“Dans le cadre de ces mesures, les positions sur la ligne de front et les postes de tir en profondeur et à long terme des formations des forces armées arméniennes, ainsi que les moyens de combat et les installations militaires, sont neutralisés à l’aide d’armes de haute précision”, a indiqué le ministère.

Un accord de cessez-le-feu mené par la Russie entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan a été signé après d’intenses combats dans le Haut-Karabakh en 2020. Cet accord, cependant, a pratiquement échoué avec la prise de contrôle par les forces azerbaïdjanaises du couloir vital de Lachin.

En avril, l’Azerbaïdjan a établi un point de contrôle sur le corridor, seul lien terrestre entre l’Arménie et la région contestée du Haut-Karabakh, provoquant l’indignation à Erevan.

La région est depuis des années un point chaud pour les deux pays. Bien que internationalement reconnue comme faisant partie de l’Azerbaïdjan, la zone frontalière contestée est majoritairement peuplée d’Arméniens et a tenté de déclarer son indépendance en 1991.