Chauffeur VTC condamné pour atteinte sexuelle et séquestration : un récit glaçant de la victime

- Un chauffeur VTC non déclaré a été condamné à 42 mois de prison, dont 18 avec sursis.
- Il a agressé sexuellement et séquestré une cliente en avril entre Paris et La Défense.
- La victime a sauté du véhicule pour échapper à l'agresseur, subi un trauma physique.
- L'accusé nie les faits, évoque des malentendus, tandis que le procureur réclame une politique stricte contre ces violences.
Un chauffeur VTC non déclaré, Samir M. a été condamné le 16 juin 2024 à 42 mois de prison, dont 18 avec sursis, après des faits d’atteinte sexuelle et de séquestration subis par une cliente. Ce verdict intervient suite à une affaire troublante survenue en avril dernier entre Paris et La Défense, lors de laquelle la victime a même réussi à sauter du véhicule en marche pour échapper à son agresseur.
Les circonstances des faits
Le 20 avril 2024, aux environs de 6 heures du matin, les deux jeunes femmes sortent d’une boîte de nuit parisienne et commandent un conducteur via Uber. Elles croisent alors Samir M. qui leur demande si elles ont bien commandé un VTC avant qu’elles montent dans son véhicule, une Toyota louée auprès d’un ami. Le prévenu avait également recours au compte Bolt d’un autre ami.
Une fois à bord, Nadial’une des plaignantes, s’installe devant tandis que Samira prend place à l’arrière. Très vite, le comportement du chauffeur interpelle les passagères lorsqu’il refuse d’utiliser le GPS et emprunte une direction dangereuse vers La Défense. « Quand il a pris la mauvaise route, il a commencé à me toucher », raconte Nadia en pleurs lors du procès.
Le témoignage accablant de Nadia
Alors que Samira réussit à quitter le véhicule lors d’un feu rouge, Nadia se débat lorsque Samir M. tente de remonter sa jupe pour attenter à son intégrité physique. La jeune femme témoigne : « Là, je voyais soit le viol, soit la mort. J’ai décidé de sauter ». Elle atterrit sur la chaussée alors que l’accusé roulait selon lui « à 30km/h », tandis qu’elle estime cette vitesse beaucoup plus élevée.
Cette chute lui provoque des traumatismes nécessitant une interruption totale de travail (ITT) pendant quinze jours.
Le déni du prévenu
Samir M. âgé de 33 ans, père tunisien installé depuis quinze ans en France avec un casier judiciaire vierge, conteste fermement les accusations portées contre lui. Il soutient avoir voulu aider les jeunes femmes et explique que celles-ci étaient alcoolisées et cherchaient apparemment à acheter des ballons de protoxyde d’azote avant que tout ne sombre dans le chaos.
« Elle m’a traité de blédard et m’a giflé », déclare-t-il en visant ses présumées victimes tout en décrivant plusieurs éléments comme étant divergents au sein des récits proposés par chacune.
La réaction du procureur
Au tribunal, le procureur souligne la gravité croissante des agressions sexuelles commises par des chauffeurs VTC envers les jeunes femmes sortant le soir : « Cela renforce le sentiment d’insécurité globale », dit-il en plaidant pour une politique pénale stricte face aux violences faites aux femmes.
Me Marie Laigneau représente Samir M. dans ce dossier délicat et insiste sur les incohérences présentes chez ses clientes : « Avec elles c’est le jeu des sept différences ! ».
Cette affaire complexe soulève ainsi plusieurs enjeux autour de la sécurité publique relative au service proposé par ces appareils numériques ainsi qu’à l’insérabilité sociale des personnes concernées.