1/3
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et le ministre sud-coréen de la Défense Lee Jong-sup se sont entretenus mardi à Séoul. Photo publiée avec l’aimable autorisation du ministère de la Défense de la République de Corée
Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin et son homologue sud-coréen Lee Jong-sup ont convenu mardi d’étendre les exercices militaires combinés et d’intensifier les efforts de dissuasion pour répondre à l’évolution des menaces nucléaires et de missiles nord-coréens.
Austin et Lee ont tenu des pourparlers bilatéraux à Séoul et ont condamné les provocations continues de la Corée du Nord, y compris une série de lancements de missiles et de récentes incursions de drones.
Dans une déclaration conjointe, les deux chefs de la défense ont convenu de “renforcer les exercices et l’entraînement combinés, y compris les prochains exercices bilatéraux combinés”.
Les responsables “ont convenu de la nécessité de prendre en compte les changements dans l’environnement de sécurité, y compris les récentes mesures de la RPDC concernant son programme nucléaire et de missiles”.
La République populaire démocratique de Corée est le nom officiel de la Corée du Nord.
Austin et Lee ont déclaré qu’ils avaient convenu de renforcer le partage d’informations et la planification conjointe, y compris des exercices sur table axés sur les scénarios nucléaires nord-coréens.
Le voyage du chef du Pentagone en Corée du Sud intervient alors que Washington cherche à rassurer son allié sur son engagement de “dissuasion étendue” contre les menaces nucléaires du Nord.
L’engagement comprend les capacités américaines conventionnelles, nucléaires et de défense antimissile. Cependant, les questions sur la fiabilité du parapluie nucléaire américain se sont intensifiées à Séoul au milieu des provocations nord-coréennes.
Plus tôt ce mois-ci, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a lancé l’idée que Séoul cherche à déployer des armes nucléaires tactiques américaines ou même à développer les siennes si la situation sécuritaire se détériorait.
Le soutien public aux armes nucléaires locales a également augmenté, 76 % des personnes interrogées lors d’un récent sondage favorisant l’idée que la Corée du Sud s’arme elle-même.
Austin, cependant, a déclaré mardi que Washington et Séoul “se sont engagés dans la dénucléarisation de la péninsule coréenne et nous le sommes depuis longtemps”.
Lors d’un point de presse conjoint avec Lee après leur rencontre, Austin a déclaré que les États-Unis “restaient fermes” dans leur engagement de dissuasion étendu.
“Alors que les choses continuent d’évoluer, notre alliance continue de se renforcer et nous cherchons des moyens de renforcer cette dissuasion étendue”, a-t-il ajouté.
Austin a déclaré qu’il y aurait des déploiements plus fréquents d’actifs stratégiques américains tels que des jets furtifs avancés et des porte-avions en Corée.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a récemment appelé à “une augmentation exponentielle” de l’arsenal nucléaire du pays. Il a également ordonné la production en série d’armes nucléaires tactiques à faible rendement, conçues pour être utilisées sur le champ de bataille.
Austin a déclaré que les exercices sur table feraient en sorte que Séoul et Washington “n’oublient rien” dans les préparatifs de la défense nucléaire. Les deux chefs de la défense ont également souligné leur engagement à renforcer la coopération trilatérale en matière de sécurité avec le Japon, notamment en renforçant le partage des données d’alerte aux missiles.
Le chef du Pentagone devait rencontrer le président Yoon avant de se rendre aux Philippines.