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Une collision routière tue 4 secouristes grecs envoyés en Libye frappée par les inondations, selon le ministre de la Santé

17 septembre 2023, 17 h 09 HE

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  • A déclaré le ministre libyen de la Santé.

    Selon l’organisation humanitaire du Croissant-Rouge, quelque 11 300 personnes sont mortes lorsque deux barrages se sont effondrés lors de la tempête méditerranéenne Daniel la semaine dernière, provoquant un mur d’eau jaillissant à travers la ville. Dix mille autres personnes sont portées disparues et présumées mortes.

    Des secouristes venus de Grèce, de Turquie, d’Egypte et d’autres pays ont afflué vers la ville portuaire décimée pour offrir leur aide.

    Une collision routière tue 4 secouristes grecs envoyés en Libye frappée par les inondations, selon le ministre de la Santé

    Dimanche, un bus transportant 19 secouristes grecs est entré en collision avec un véhicule transportant cinq ressortissants libyens sur la route entre les villes de Benghazi et Derna, a déclaré le ministre de la Santé Othman Abduljaleel lors d’une conférence de presse. Trois Libyens qui se trouvaient à bord du véhicule venant en sens inverse ont également été tués.

    Sept des secouristes grecs survivants se trouvent dans un état critique, a indiqué le ministre.

    La catastrophe a apporté une rare unité à la Libye, riche en pétrole, divisée entre des gouvernements rivaux à l’est et à l’ouest du pays, soutenus par diverses milices et parrains internationaux. Les habitants des villes voisines de Benghazi et Tobrouk ont ​​proposé d’héberger les déplacés, tandis que des volontaires ont aidé à rechercher les survivants ensevelis sous les décombres.

    Mais les gouvernements opposés ont eu du mal à répondre à la crise. Leurs efforts de redressement ont été entravés par la confusion, les difficultés à acheminer l’aide vers les zones les plus durement touchées et la destruction des infrastructures de Derna, notamment de plusieurs ponts.

    Plus de 3 283 corps ont été enterrés dimanche, a déclaré Abduljaleel, la plupart dans des fosses communes à l’extérieur de Derna, tandis que d’autres ont été transférés vers des villes voisines.

    Samedi, le procureur général libyen, al-Sediq al-Sour, a ouvert une enquête sur l’effondrement des deux barrages, construits dans les années 1970, ainsi que sur l’allocation des fonds d’entretien. Le maire de Derna, Abdel-Moneim al-Gaithi, a été suspendu dans l’attente d’une enquête sur la catastrophe.

    Les autorités et les groupes humanitaires ont exprimé leur inquiétude quant à la propagation des maladies d’origine hydrique et au déplacement de munitions explosives provenant des récents conflits en Libye.

    Haider al-Saeih, chef du centre libyen de lutte contre les maladies, a déclaré samedi dans des propos télévisés qu’au moins 150 personnes avaient souffert de diarrhée après avoir bu de l’eau contaminée à Derna.

    Pour prévenir l’apparition de maladies, Abduljaleel a déclaré que son ministère avait commencé « les vaccinations contre les maladies qui surviennent habituellement après des catastrophes comme celle-ci ».