Guillaume Rolland
La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna plaidera pour une relation équilibrée et respectueuse de la souveraineté de l’Union européenne, selon une source diplomatique, qui a demandé à ne pas être identifiée conformément aux règles gouvernementales.
L’enquête de l’UE, qui a débuté en septembre, a fait craindre une potentielle guerre tarifaire à un moment où les dirigeants européens cherchent à renforcer leur indépendance économique sans perdre l’accès à l’immense marché chinois après l’augmentation des déficits commerciaux.
Un grand nombre de responsables de l’UE se sont rendus à Pékin pour insister sur le désir du bloc de réinitialiser ses relations, les présidents de la Commission européenne et du Conseil, Ursula von der Leyen et Charles Michel, devant se rendre en Chine le mois prochain pour le premier sommet en personne avec les dirigeants de Pékin. dans quatre ans. La visite de Colonna est essentielle dans la mesure où la France a joué un rôle de premier plan dans une approche plus dure à l’égard de la Chine.
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Les constructeurs automobiles français Stellantis NV et Renault SA sont particulièrement exposés aux importations croissantes de véhicules électriques abordables en provenance de Chine, où l’aide du gouvernement va des subventions à la production aux terrains bon marché et à l’aide au développement.
Dans le but de promouvoir les producteurs locaux, la France devrait dévoiler le mois prochain de nouveaux critères d’octroi de soutien aux véhicules électriques qui excluront probablement les véhicules fabriqués en Chine en raison de leur empreinte carbone.
Les autorités françaises sont également préoccupées par les droits de propriété intellectuelle des géants des cosmétiques tels que LVMH et L’Oréal SA, car la Chine souhaite que les entreprises fournissent des données allant des détails des processus de fabrication à la composition précise des formules.
La visite de deux jours de Colonna, qui doit commencer jeudi, fait suite à un appel téléphonique entre les présidents Emmanuel Macron et Xi Jinping lundi, au cours duquel le dirigeant chinois a déclaré qu’il se félicitait de davantage d’investissements de la part des entreprises françaises.
Ce voyage intervient également sept mois après que Macron a été invité à une visite d’État en Chine au cours de laquelle ses tentatives de construire des ponts avec Xi et de marquer l’indépendance de l’Europe vis-à-vis de Washington ont provoqué une réaction furieuse de la part de certains législateurs américains.
Colonna devrait aborder d’autres sujets, notamment la guerre en Ukraine, le conflit Israël-Hamas et le soutien de la Corée du Nord à la Russie, selon la source diplomatique. Elle devrait également signer des accords de coopération culturelle et scientifique et discuter de la facilitation des visas pour les hommes d’affaires chinois.
Un responsable du bureau de Macron a déclaré que Xi pourrait se rendre en France l’année prochaine, lorsque les deux pays célébreront le 60e anniversaire de leurs relations bilatérales.
