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Le G-7 envisage d’interdire les importations de diamants russes d’ici la fin de l’année, selon la Belgique

A déclaré vendredi un responsable belge.

Le mécanisme consistera en une interdiction directe des achats, qui entrera en vigueur le 1er janvier, ainsi qu’une interdiction indirecte, qui entrera en vigueur plus progressivement, a ajouté le responsable.

Les tentatives précédentes visant à sanctionner les pierres précieuses russes en Europe s’étaient heurtées à la résistance des principaux pays importateurs comme la Belgique, qui affirmaient qu’une simple interdiction ne ferait que déplacer le commerce lucratif des pierres précieuses ailleurs. L’élément indirect de l’interdiction vise à tenter de restreindre cette dynamique en traquant les pierres précieuses russes au-delà des frontières. La Belgique n’est pas membre du G7, mais elle a précédemment déclaré qu’elle soutiendrait une interdiction si le G7 parvenait à trouver un mécanisme efficace.

Le G7 et ses alliés européens tentent de trouver d’autres moyens de comprimer l’économie russe afin de limiter sa capacité à financer sa guerre en Ukraine.

L’origine d’un diamant est claire dès le début de la chaîne d’approvisionnement lorsqu’un certificat lui est délivré dans le cadre du Processus de Kimberley, conçu pour mettre fin à la vente des soi-disant diamants du sang qui ont financé les guerres. Après cela, ils peuvent devenir difficiles à suivre.

Le G7 doit encore régler les détails techniques de l’interdiction des diamants, puis l’Union européenne pourra élaborer sa réglementation en matière de sanctions à l’automne, a déclaré le responsable. Le projet est d’interdire les achats de diamants bruts ou taillés, que ce soit directement auprès du géant russe Alrosa PJSC ou auprès de revendeurs en Inde ou aux Émirats arabes unis.

Alrosa, qui produit environ 30 % des diamants mondiaux, a refusé de commenter.

La Russie rivalise avec le Botswana pour devenir la plus grande source mondiale de diamants. Depuis le début de la guerre, de nombreux détaillants de bijoux occidentaux ont boudé les pierres du pays, en particulier après que les États-Unis ont sanctionné Alrosa.

Cela n’a pas empêché le flux de diamants en provenance du pays, même si le volume des diamants russes importés vers l’UE a chuté d’environ 95 % par rapport aux niveaux d’avant-guerre, a déclaré le responsable belge. Une poignée d’acheteurs indiens et belges ont continué à acquérir de gros volumes à des conditions lucratives, sélectionnant les diamants dont ils avaient besoin tandis que d’autres restaient à l’écart. Les diamants ont également été transférés vers des hubs aux Émirats arabes unis, en Biélorussie et en Arménie.

Et si les États-Unis ont imposé des sanctions sur les diamants provenant directement de Russie, les pierres brutes, taillées et polies en provenance d’Inde ou de Belgique restent jusqu’à présent légales.

La nature de l’industrie a également rendu difficile le suivi des diamants.

Les colis de pierres précieuses sont souvent mélangés dans les maisons de négoce, et le certificat original sera remplacé par une documentation « d’origine mixte », ce qui rend presque impossible le suivi de l’endroit où les diamants russes sont finalement vendus.

Le nouveau système combinera des contrôles physiques avec l’ouverture des colis, et une vérification du poids et de la valeur avec des données de traçabilité obligatoires pour ceux qui fabriquent et commercialisent des diamants, a indiqué le responsable belge. À titre d’exemple, un tailleur indien devrait séparer la production de diamants russes et non russes au cours du processus de polissage. Les diamants d’origine mixte ne seront pas autorisés sur le marché du G7 dans le cadre de ce plan.

Les gouvernements auront accès aux données de traçabilité via un grand livre public en cours d’élaboration et qui serait similaire au système de paiements internationaux SWIFT entre banques.

  • Avec l’aide d’Alberto Nardelli
  • (Mises à jour avec contexte, détails du plan à partir du huitième paragraphe)