Une petite quantité de roche fondue située sous les plaques tectoniques les encourage à se déplacer. C’est ce que les scientifiques du Laboratoire de géologie de Lyon : Terre, planètes et environnement (CNRS / ENS de Lyon / Université Claude Bernard Lyon 1) ont récemment découvert. Leur nouveau modèle prend en compte non seulement la vitesse des ondes sismiques mais aussi la manière dont elles sont atténuées par le milieu qu’elles traversent. La vitesse des plaques tectoniques près de la surface area est donc directement corrélée à la quantité de magma présente. Cette recherche est publiée le 21 octobre 2020 dans Mother nature.
La lithosphère, la partie extérieure de la Terre, est constituée de la croûte et d’une partie du manteau supérieur. Il est subdivisé en plaques rigides. Celles-ci se déplacent sur une couche moreover fluide du manteau, l’asthénosphère. La additionally faible viscosité de l’asthénosphère permet aux plaques tectoniques de se déplacer sur le manteau sous-jacent, mais jusqu’à aujourd’hui l’origine de cette faible viscosité restait inconnue.
Depuis les années 1970, les sismologues analysent ces ondes en vue d’identifier un seul paramètre : leur vitesse de propagation. Ce paramètre varie en fonction de la température (furthermore le milieu est froid, in addition les vagues arrivent vite), de la composition et de la présence possible de roches fondues dans le milieu traversé par les vagues. Les sismologues du Laboratoire de géologie de Lyon : Terre, planètes et environnement (CNRS / ENS de Lyon / Université Claude Bernard Lyon 1) ont plutôt étudié un autre paramètre, l’atténuation des ondes, à côté de la variation des vitesses de propagation des ondes. Cette analyse, qui fournit de nouvelles informations sur la température du milieu traversé par les vagues, permet de connaître la quantité de roche fondue dans le milieu traversée par les vagues.
Leur nouveau modèle a permis, pour la première fois. Ces travaux révèlent qu’une petite quantité de roche fondue (moins de, 7% en volume) est présente dans l’asthénosphère sous les océans, non seulement là où cela était attendu, c’est-à-dire sous les dorsales océaniques et certains volcans comme Tahiti, Hawaï ou La Réunion, mais également sous toutes les plaques océaniques. Le faible pourcentage de roche fondue observé suffit à réduire la viscosité d’un ou deux ordres de grandeur sous les plaques tectoniques, les «découplant» ainsi du manteau sous-jacent. De moreover. comme la plaque Pacifique. Cela suggère que la fonte des roches favorise le mouvement des plaques et la déformation à leur base. Cette recherche améliore notre compréhension de la tectonique des plaques et de son fonctionnement.