La police espagnole a arrêté un Espagnol soupçonné d’avoir envoyé six lettres piégées au Premier ministre espagnol et à d’autres cibles de premier plan à la fin de l’année dernière, a annoncé mercredi le ministère de l’Intérieur du pays dans un communiqué.
L’arrestation du suspect de 74 ans a eu lieu dans la ville de Miranda de Ebro, à environ trois heures de route au nord de Madrid, a indiqué le bureau de presse du ministère.
La seule blessure signalée par les six lettres piégées s’est produite à l’ambassade d’Ukraine à Madrid le 30 novembre dernier. Un employé de l’ambassade a été blessé alors qu’il manipulait la lettre, qui était adressée à l’ambassadeur d’Ukraine, ont déclaré des responsables espagnols à l’époque.
Les autorités ont déclaré que les cinq autres lettres piégées, toutes interceptées par des contrôles de sécurité et n’ayant fait aucun blessé, avaient été envoyées fin novembre ou début décembre.
Ils ont été envoyés au Premier ministre espagnol, au ministre espagnol de la Défense, à l’ambassade des États-Unis à Madrid, à une base de l’armée de l’air espagnole près de Madrid et à un fabricant d’armes espagnol dans la ville septentrionale de Saragosse.
L’arrestation du suspect fait partie d’une opération en cours coordonnée par un juge d’instruction du Tribunal national espagnol de Madrid, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
Le 1er décembre, le ministère a ordonné une sécurité renforcée dans les ambassades et les consulats en Espagne, ainsi que dans d’autres sites nécessitant une protection spéciale. La sécurité avait déjà été renforcée après le début de l’invasion russe de l’Ukraine en février de l’année dernière.
Après la vague de lettres piégées, l’ambassade de Russie à Madrid a tweeté qu’elle condamnait l’envoi de tels appareils.
« Nous condamnons toute menace ou acte terroriste », a-t-il tweeté.