Deux personnes ont été tuées et neuf autres grièvement blessées lors d’une fusillade à trois endroits, a indiqué le tribunal. Matapour a été maîtrisé par des passants après l’attaque et arrêté. Après l’attaque, une marche de la fierté a été annulée, la police déclarant qu’elle ne pouvait pas garantir la sécurité.
Cette fusillade a choqué la Norvège, pays au taux de criminalité relativement faible mais qui a connu une série d’attaques de « loups solitaires » au cours des dernières décennies, dont l’une des pires tueries de masse d’Europe. En 2011, un extrémiste de droite avait tué 69 personnes sur l’île d’Utoya après avoir fait exploser une bombe à Oslo qui avait fait huit morts.
Une menace connue des services de renseignement
Six jours avant l’attaque, l’agence de renseignement extérieure norvégienne E-Tjenesten avait appris par un agent infiltré qu’une éventuelle action était attendue dans un pays nordique et l’information avait été transmise au service de sécurité intérieure. Matapour avait plaidé non coupable. Il a été examiné par un psychiatre désigné par le tribunal qui a conclu qu’il était sain d’esprit au moment de l’agression.
Un procès sous haute tension
Au cours du procès, l’accusation et la défense ont convenu que Matapour avait tiré sur la foule et que les tirs avaient été motivés par le terrorisme. Dietrichson avait cependant demandé l’acquittement, affirmant que son client avait été incité à commettre l’attaque par un agent d’E-Tjenesten qui se faisait passer pour un membre haut placé du groupe État islamique.
Le tribunal a déclaré qu’il était clair que les actions d’E-Tjenesten n’impliquaient aucune provocation illégale et n’avaient pas provoqué un acte de terrorisme qui n’aurait pas été commis autrement. Le procès a commencé en mars et s’est terminé le 16 mai.
Des complices potentiels
Quatre autres personnes sont soupçonnées de complicité dans cette affaire, mais aucune n’a été formellement inculpée. Les enquêtes se poursuivent pour déterminer leur degré d’implication et si des charges doivent être retenues contre elles.
Cette affaire met en lumière les défis auxquels sont confrontés les services de renseignement dans la prévention des attaques terroristes et soulève des questions sur les méthodes utilisées pour infiltrer et surveiller les groupes extrémistes.
- Un Norvégien d'origine iranienne coupable de l'attaque du festival LGBT+ d'Oslo en 2022.
- Condamné à 30 ans de prison pour terrorisme, ayant causé deux morts et neuf blessés graves.
- Zaniar a tiré sur la foule avec une mitraillette et une arme de poing, prêtant allégeance à l'État islamique.
- Sa peine est la plus lourde en Norvège depuis 2015, avec possibilité de libération conditionnelle après 20 ans.