Rome – Le pape François a qualifié les lois criminalisant l’homosexualité de fondamentalement “injustes”, indiquant clairement que dans l’esprit du chef de l’Église catholique, “être homosexuel n’est pas un crime”.
le 24 janvier 2023
Nicole Winfield, dans sa résidence au Vatican.
François a cependant réitéré l’enseignement de l’Église selon lequel s’engager dans une activité homosexuelle est un péché.
“C’est un péché”, a déclaré François, ajoutant: “Faisons d’abord la distinction entre le péché et le crime.”
De manière significative, le pape a précisé que la discrimination envers les autres était également un péché, en disant : “C’est aussi un péché de manquer de charité les uns envers les autres, alors qu’en est-il ?”
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L’enseignement de l’Église catholique dit que les homosexuels doivent être accueillis dans l’Église et traités avec respect et gentillesse, malgré le fait que les actes homosexuels sont considérés comme « intrinsèquement désordonnés ».
François n’a pas changé cet enseignement et, en 2021, le bureau doctrinal du Vatican a décrété que l’Église ne pouvait pas bénir les unions homosexuelles parce que “Dieu ne peut pas bénir le péché”.
Cependant, le pape François a défendu à plusieurs reprises les droits des homosexuels et plaidé pour l’inclusion des personnes LGBTQ dans la vie catholique.
François a déclaré que l’église “doit” travailler pour faire abolir les lois injustes dans le monde entier.
Les actes sexuels entre personnes du même sexe sont considérés comme des crimes dans quelque 67 pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient, selon l’organisation Human Dignity Trust. Dans 11 de ces pays, la peine peut inclure la peine de mort.
Plus d’une douzaine d’États américains ont encore des lois contre la sodomie, bien que la Cour suprême les ait déclarées inconstitutionnelles en 2003.
Le pape a déclaré que certains évêques de pays qui criminalisent l’homosexualité soutiennent les lois parce qu’elles font partie de la culture locale, et il a appelé ces évêques à entreprendre un processus de “conversion”, afin d’accueillir les personnes LGBQT dans leur ministère “avec tendresse.”
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Le pape a également fustigé un mouvement en Allemagne appelé “Voie synodale”, dans lequel les évêques et les laïcs examinent la possibilité de réformes controversées de l’Église, comme permettre aux prêtres de se marier et autoriser les femmes diacres et les bénédictions de l’église pour les couples de même sexe.
Bien que François n’ait pas spécifiquement abordé les questions en discussion, il a discrédité le processus comme n’étant ni sérieux ni utile, et a déclaré qu’il était dirigé par une “élite” et ne représentait pas “tout le peuple de Dieu”.
Plus tôt cette semaine, le Vatican a rejeté une proposition des évêques allemands d’établir un nouvel organe directeur pour l’Église allemande, qui serait composé à la fois d’évêques et de laïcs.
Francis, 86 ans, a également abordé des questions sur sa santé, révélant que la diverticulite qui avait nécessité une opération en 2021 était revenue. Il a déclaré que la petite fracture du genou qui l’avait obligé à annuler des voyages et à utiliser un fauteuil roulant avait guéri sans chirurgie, attribuant une thérapie au laser et magnétique.
Le pape François dit qu’il doit réduire ses déplacements ou éventuellement prendre sa retraite 02 :35
“Je marche déjà, je m’aide avec la poussette, mais je marche”, a-t-il déclaré. “Je suis en bonne santé. Pour mon âge, je suis normal.”
Il a réitéré que s’il prenait sa retraite, il aimerait vivre dans une résidence pour prêtres retraités à Rome et être connu comme l’évêque émérite de Rome.
“L’expérience de Benoît a ouvert la porte aux nouveaux papes qui démissionnent pour s’insérer (dans la société) de manière plus libre”, a-t-il déclaré.
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François a déclaré qu’avec la mort de Benoît, il avait perdu une figure paternelle et un confident.
“Pour moi, c’était une sécurité. En cas de doute, je demanderais la voiture et j’irais au monastère” où vivait Benoît pour demander conseil. “J’ai perdu un bon compagnon.”
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