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Pierre Poilievre, son rival de Trudeau, s'attaque aux problèmes du coût de la vie

Qui a devancé le premier ministre dans les sondages, s’est saisi des griefs croissants concernant le coût de la vie dans un discours prononcé devant un parti en liesse vendredi soir.

Poilievre a fait appel aux Canadiens « ordinaires » et a imputé la responsabilité de leur lutte pour se payer un logement, de la nourriture et de l’essence aux pieds du premier ministre Justin Trudeau dans son premier discours au congrès politique des conservateurs depuis qu’il a remporté la course à la direction l’année dernière.

«Trudeau force les mêmes personnes qui souffrent de son inflation à payer des taux d’intérêt plus élevés pour y mettre fin», a déclaré Poilievre aux 2 500 délégués conservateurs réunis à Québec pour ce que le parti a qualifié de «congrès du bon sens».

Il a présenté son plan visant à réduire les « déficits inflationnistes » et les taux d’intérêt, qui sont à leur plus haut niveau depuis 22 ans avec un taux au jour le jour de 5 %. “Quand je serai Premier ministre, nous adopterons une loi dollar pour dollar”, a-t-il promis afin de forcer le gouvernement à trouver un dollar d’économies pour chaque nouveau dollar de dépenses.

Poilievre, un homme politique de carrière qui a été ministre dans le gouvernement de Stephen Harper, est monté en flèche dans la conscience publique canadienne avec ses diatribes contre l’inflation et ses affirmations grandiloquentes, comme celle de menacer de limoger le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, s’il était élu.

Dans son discours, Poilievre a déclaré qu’il mettrait fin aux primes accordées aux banquiers centraux et aux dirigeants gouvernementaux « incompétents » qui « ne font pas leur travail » et qu’il appliquerait le mandat de faible inflation de la Banque du Canada. “Cela signifiera que la banque n’aura qu’un seul travail : une faible inflation”, a-t-il déclaré. « Ne pas imprimer d’argent pour que les politiciens le gaspillent. »

Il a également promis d’accélérer les études d’approbation des grands projets et d’accorder des permis pour les usines d’exportation de gaz naturel.

Son message, souvent simplement résumé à l’idée que le Canada est « brisé », a trouvé un écho plus fort auprès des Canadiens à mesure que les inégalités de richesse se creusent et que les prix de l’immobilier sont de moins en moins liés aux revenus locaux. Certains sondages donnent à son parti une avance de 10 points ou plus sur le Parti libéral de Trudeau, dont la popularité est tombée à son plus bas niveau en carrière.

Au cours des deux premiers jours du congrès, le parti a réussi à balayer les questions soulevées par les conservateurs sociaux, comme les droits des enfants et des jeunes qui s’identifient comme transgenres, et à se concentrer sur la hausse du coût de la vie.

Un ancien ministre conservateur fédéral connu comme modéré, Peter MacKay, a appelé à l’unité du parti, approuvant Poilievre. « Juste de l’inflation. Juste une transition. Quand va-t-il simplement partir ? il a plaisanté à la foule. « Il est temps d’avoir un nouveau leadership et un nouveau gouvernement qui donne la priorité aux gens. »

Même si Poilievre jouit actuellement d’un regain de popularité, les élections pourraient encore avoir lieu dans deux ans et ce que ses partisans appellent déjà une « vague bleue » pourrait bien s’estomper. Le gouvernement libéral minoritaire de Trudeau a signé un accord avec le Nouveau Parti démocratique de gauche pour rester au pouvoir jusqu’en 2025 et il est peu probable que l’un ou l’autre des partis se retire de sitôt.

Trudeau a assuré aux Canadiens que son gouvernement s’efforçait de réduire le coût de la vie et a critiqué Poilievre pour avoir « attisé la colère » et voté contre des programmes destinés à aider les personnes à faible revenu, comme un régime national de soins dentaires.

Vendredi, un membre de son gouvernement a même pris la décision inhabituelle de se présenter au congrès pour critiquer le chef conservateur. Le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault, a déclaré aux journalistes que Poilievre n’avait « aucun plan » pour lutter contre les changements climatiques et qu’un gouvernement conservateur ferait reculer le Canada sur les questions environnementales.