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Violences à Tel Aviv entre opposants et partisans du gouvernement érythréen ; affrontements avec la police

Explication  : Demandeurs d’asile érythréens en Israël

Les Érythréens constituent la majorité des plus de 30 000 demandeurs d’asile africains en Israël.

Ils disent avoir fui le danger et les persécutions d’un pays connu sous le nom de « Corée du Nord de l’Afrique » avec une conscription militaire forcée à vie dans des conditions proches de l’esclavage.

Le président Isaias Afwerki, 77 ans, dirige l’Érythrée depuis 1993, prenant le pouvoir après que le pays a obtenu son indépendance de l’Éthiopie au terme d’une longue guérilla. Il n’y a pas eu d’élections, il n’y a pas de médias libres et des visas de sortie sont requis. De nombreux jeunes sont contraints au service militaire sans date de fin, affirment des groupes de défense des droits humains et des experts des Nations Unies.

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Ce pays de la Corne de l’Afrique a l’un des pires bilans en matière de droits humains au monde, et les demandeurs d’asile craignent la mort s’ils devaient revenir.

Bien que les migrants partisans du régime érythréen, et donc non menacés de persécution, ne puissent en théorie pas prétendre au statut de réfugié selon les directives de l’ONU, les autorités israéliennes ne font pas de distinction entre les demandeurs d’asile en fonction de leurs affiliations politiques.

En Israël, ils sont confrontés à un avenir incertain alors que l’État tente de leur rendre la vie difficile et de les expulser. De nombreux membres du gouvernement pur et dur et ses partisans les qualifient d’« infiltrés » qui se trouvent en Israël en tant que migrants économiques.

Mais malgré la lutte pour rester, dans des conditions souvent sordides, certains affirment jouir de certaines libertés qu’ils n’auraient jamais eu chez eux – comme le droit de manifester.

Les violences de samedi ne sont pas isolées : le mois dernier, alors que l’Érythrée célébrait ses 30 ans d’indépendance, des festivals organisés par le gouvernement érythréen et la diaspora en Europe et en Amérique du Nord ont été attaqués par des exilés. Le gouvernement érythréen les a qualifiés de « racailles du droit d’asile ».