Les membres des équipes de secours marocaines travaillent lundi parmi les décombres d’une maison détruite lors du puissant tremblement de terre qui a frappé le pays deux jours plus tôt, dans le village de Talat N’Yaaqoub, au sud de Marrakech, au Maroc. Photo de Mohamed Messara/EPA-EFE Un homme avec un enfant marche à côté d’un bâtiment endommagé lors du tremblement de terre de vendredi dernier à Marrakech, au Maroc. Photo de Jalal Morchidi/EPA-EFE
Le bilan des victimes du tremblement de terre de la semaine dernière au Maroc s’est élevé lundi à 2 497 personnes alors que les équipes de secours poursuivaient leurs recherches désespérées dans les décombres pour trouver d’autres survivants.
Le nombre total de blessés a atteint 2.476 après la secousse d’une magnitude de 6,8 survenue vendredi soir dans les montagnes du Haut Atlas, la plus forte à avoir frappé le centre du Maroc depuis plus de 120 ans.
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Le plus grand nombre de décès a été signalé dans les villages proches de l’épicentre, dont 1 452 à Al Haouz, 764 à Taroudant, 202 à Chichaoua et 18 à Marrakech, selon un communiqué du ministère marocain de l’Intérieur.
Le séisme a fait 40 morts supplémentaires à Moulay Ibrahim, tout en détruisant un village entier à Ouirgane.
Aucun nouveau décès n’a été signalé lundi dans les provinces de Ouarzazate, Azilal, Agadir Idaoutnan, du Grand Casablanca, de Youssoufia et de Tinghir, a indiqué le ministère.
De nombreuses personnes restent portées disparues alors que les efforts de recherche et de récupération se déroulaient, mais l’espoir de retrouver des survivants s’estompait de jour en jour.
Les forces armées et les équipes humanitaires internationales tentaient d’atteindre les zones montagneuses isolées où les gens étaient probablement coincés dans des maisons et des bâtiments effondrés, mais certains endroits restaient trop dangereux pour être fouillés.
Par ailleurs, lundi, un hélicoptère de l’armée marocaine a largué une aide humanitaire d’urgence vers des villages de montagne dont les principales voies de communication ont été coupées par des glissements de terrain.
Le roi Mohammed VI du Maroc a déclaré trois jours de deuil national et a ordonné dimanche aux mosquées d’organiser des prières funéraires pour les morts.
Le gouvernement a installé un camp de tentes dans la ville d’Asni, tandis que des volontaires venus de tout le pays apportaient de la nourriture, de l’eau et d’autres fournitures d’urgence dans la région.
La communauté internationale a également répondu au séisme lundi, l’Espagne, le Qatar et les Émirats arabes unis ayant envoyé les premiers secours humanitaires, et la Grande-Bretagne envoyant une équipe de secours de 60 membres et quatre chiens cadavres pour aider aux efforts de recherche. La Croix-Rouge chinoise a également envoyé 200 000 dollars d’aide d’urgence, tandis que la France a promis 5,3 millions de dollars pour soutenir les efforts de réponse.
Les secouristes ont utilisé leurs mains nues, des perceuses et des pioches pour creuser dans les ruines, où de nombreuses personnes ont été retrouvées vivantes au cours du week-end et évacuées de la région.
L’odeur de la mort emplit l’air alors qu’un nombre incalculable de corps étaient inaccessibles sous la destruction et alors qu’une chaleur désertique cuisait la région.
La catastrophe a provoqué le déplacement de 300 000 personnes dans la région, dont beaucoup dorment dehors depuis le séisme d’il y a trois nuits, ont indiqué les Nations Unies.
Le Département d’État américain a déclaré que seul un petit nombre d’Américains avaient été blessés dans le séisme, mais lundi, aucun mort n’avait été signalé.