Critique de Predator : Badlands : Un film qui revisite les mythes de la saga

Le film Predator : Badlands, qui sort en salles le 4 novembre 2023, réinvente la mythologie de la célèbre franchise initiée par le film éponyme de 1987. Avec un scénario centré sur un extraterrestre, cette nouvelle livraison propose une dynamique inédite tout en restant fidèle à l’essence du Predator.

Critique de Predator : Badlands : Un film qui revisite les mythes de la saga

  • Le film réinvente la mythologie de Predator avec un extraterrestre vulnérable.
  • Il met en scène Dek, un Yautja rejeté, et une androïde nommée Thia.
  • Les effets spéciaux sont nombreux, utilisant des technologies modernes.
  • Le film explore des thèmes comme la solidarité et la valeur du travail d'équipe.

Un protagoniste hors norme : Dek

Au cœur du récit se trouve Dek, incarné par Dimitrius Schuster-Koloamatangi. Ce Yautja, plus petit que ses congénères et rejeté par son clan, cherche à prouver sa valeur en se rendant sur Genna, surnommée la Planète de la Mort. Sur place, Dek croise le chemin d’Thia (interprétée par Elle Fanning), une androïde qui a perdu ses jambes lors d’une attaque menée par Kalisk.

Une proposition audacieuse et inventive

La décision de rendre un Yautja vulnérable constitue un défi intéressant, surtout après huit films où ces créatures chassaient principalement des humains ou des xénomorphes issus des films Alien. Le réalisateur Dan Trachtenberg, accompagné du scénariste Patrick Aison, crée un environnement hostile où chaque instant est marqué par des dangers inattendus, qu’il s’agisse d’insectes explosifs ou de racines agressives. Thia contribue à enrichir le dialogue grâce à un traducteur universel qui lui permet de communiquer aussi bien en anglais qu’en Yautja. Ce choix original donne lieu à d’amusants échanges entre les caractères, notamment avec le ton optimiste de Thia face au sérieux et au stoïcisme de Dek.

Des éléments narratifs réconfortants

Parmi les autres personnages notables figure Bud, une créature adorable qui devient rapidement compagne fidèle de Dek. Cette insertion rappelle les astuces narratives propres aux productions made in Spielberg visant à adoucir l’image des monstres.

L’importance des effets spéciaux dans l’univers alien

Predator : Badlands fait également appel à davantage d’effets générés par ordinateur que ses prédécesseurs. Bien que cela puisse nuire au sentiment d’ancrage traditionnel caractéristique des films précédents – présentant souvent une confrontation humaine contre une technologie supérieure –, il bénéficie cependant du savoir-faire reconnu des studios comme Weta Digital et Industrial Light and Magic pour réaliser des effets visuels impressionnants.

Leçons humaines dans un univers extraterrestre

Malgré son contexte sci-fi extravagant, le film aborde finalement des thèmes universels tels que la valeur du travail d’équipe et l’importance de l’interdépendance. En effet, Thia et Bud deviennent pour Dek la famille qu’il n’a jamais eue après avoir été rejeté par les siens. Trachtenberg et Aison exploitent habilement les codes déjà établis afin d’offrir au public non seulement une aventure haletante mais aussi une réflexion sur certaines valeurs humaines fondamentales adaptées aux besoins narratifs du film. En définitive, Predator : Badlands présente ainsi aux spectateurs une relecture moderne réussie d’une saga emblématique tout en annonçant peut-être les prémices d’une évolution pour celle-ci.

Passionné de boxe et de belles histoires sportives, je couvre les rings du monde entier avec un œil attentif aux détails qui font la différence. Entre deux reportages, on me retrouve souvent en salle d’entraînement ou autour d’un bon livre.