L’Argentine a élu dimanche Javier Milei à la présidence pour les quatre prochaines années. On le voit ici avec sa sœur Karina Milei saluant ses partisans après avoir voté à Buenos Aires, en Argentine. Photo par Enrique Garcia Medina/EPA-EFE Le candidat à la présidentielle Sergio Massa (au centre) s’exprime après avoir obtenu les résultats du premier tour des élections argentines, à Buenos Aires, en Argentine, le 22 octobre. Massa, candidat péroniste et ministre de l’Économie, a gagné au premier tour des élections argentines et a affronté le candidat de Libertad Avanza, Javier Milei, lors du second tour le 19 novembre. Photo d’Enrique Garcia Medina/EPA-EFE
19 novembre (UPI) — Javier Milei, un libertaire d’extrême droite qui a été comparé à l’ancien président Donald Trump, a été élu dimanche soir nouveau président de l’Argentine pour diriger le pays pour les quatre prochaines années.
Milei, qui portait une tronçonneuse lors des événements de campagne et se faisait appeler « le roi de la jungle », est un ancien leader d’un groupe de reprises des Rolling Stones et expert de la télévision. En 2021, il a été élu au congrès argentin.
Sa campagne s’est concentrée sur une refonte économique qui impliquait une réduction des dépenses, la fermeture de la banque centrale argentine et son remplacement par la monnaie américaine. Certaines de ses autres idées pour faire face à la crise incluent la facturation de frais de santé, xxxx
Le résultat des élections aura probablement un impact significatif sur l’Argentine, alors que le pays traverse une crise économique historique avec une inflation vertigineuse et un peso perdant la moitié de sa valeur cette année.
Milei se présentait contre Sergio Massa, de gauche, qui était ministre de l’Economie du pays. Les deux hommes se sont lancés dans la course dimanche à égalité. Massa a concédé sa décision avant le décompte final des votes.
Le style impétueux de Milei et ses théories du complot ont établi des comparaisons avec l’ancien président Donald Trump. Quelques jours avant les élections, le parti de Milei, Freedom Advances, a allégué une fraude, qualifiant les élections de truquées. Sebastian Schimmel, de la Chambre électorale nationale, a rejeté ces accusations, estimant qu’elles étaient “totalement infondées, car elles ne sont même pas étayées par des arguments. Elles créent néanmoins une atmosphère qui vise à susciter la méfiance”.
Massa, ancien maire, membre du Congrès et chef du cabinet présidentiel, était connu pour être un pragmatique avec une tendance allant de la droite vers la gauche. Au cours de sa campagne, il a tenté de séduire les électeurs en promettant des réductions d’impôts et en mettant en avant sa capacité à diriger le gouvernement. En juillet 2022, il est nommé ministre de l’Économie. Depuis, l’inflation s’est envolée et le peso a chuté. Aujourd’hui, 1 $ achète 950 pesos. Avant les élections, de nombreux Argentins avaient exprimé leur inquiétude quant à sa capacité à gérer les questions économiques.
La Chambre électorale nationale a ouvert plus de 106 000 bureaux de vote à travers le pays. Le vote était obligatoire pour toute personne âgée de 18 à 70 ans et facultatif pour les enfants âgés de 16 et 17 ans, toute personne de plus de 71 ans et les résidents vivant à l’étranger.