Une femme doit avoir des parfums pour embellir son quotidien

Le parfum et l’art à l’honneur au Palais de Tokyo

Une femme doit avoir des parfums pour embellir son quotidien

  • Francis Kurkdjian célèbre ses 30 ans avec une exposition au Palais de Tokyo.
  • Il met en avant l'importance des odeurs personnelles et la liberté olfactive.
  • L'exposition mêle parfums, arts visuels, musique et gastronomie jusqu'au 23 novembre.
  • Il évoque ses inspirations, ses créations nocturnes et ses souvenirs olfactifs importants.

Francis Kurkdjian, créateur de parfums iconiques, célèbre ses trente ans de carrière avec une exposition inédite au Palais de Tokyo. Intitulée « Parfum, sculpture de l’invisible », cette rétrospective marie olfaction, arts visuels, musique et gastronomie. L’occasion pour lui d’évoquer des souvenirs liés à des fragrances précieuses qui ont marqué sa vie et son parcours professionnel.

Les inspirations personnelles de Francis Kurkdjian

Dans une interview, Francis Kurkdjian évoque le mimosa, fleur préférée de sa grand-mère. Selon lui : « C’est une fleur dont j’ai étudié la composition pendant mon apprentissage de la parfumerie [.] Au milieu de l’hiver, j’aime en offrir des brassées ». Ce lien personnel souligne l’importance des odeurs dans ses créations.

À propos des parfums portés par sa mère, il se souvient : « Ma mère n’avait pas un mais des parfums : Fidji, de Guy Laroche [.]. Je refuse le diktat du parfum signature qui [.] culpabilise celles qui n’ont pas trouvé le parfum ‘unique’ ». Un appel à la liberté olfactive qui marque un tournant dans les perceptions traditionnelles sur le choix d’un parfum.

Créations nocturnes et influences

Kurkdjian a dédié plusieurs compositions aux soirées. Il décrit notamment Cologne pour le soir comme « Le geste parfumé de l’intimité » avec un mélange subtil d’éléments ambrés et sensuels inspirés par son grand-père élégant. D’autres fragrances comme Absolue pour le soir et Grand Soir sont également évoquées comme témoins d’une époque où il a été influencé par les clubs new-yorkais.

Parmi ses créations chères figure aussi Deneuve, offert par l’actrice Catherine Deneuve. Il précise : « L’actrice m’en a offert un flacon il y a quelques années et je le conserve jalousement encore aujourd’hui ».

Un regard nostalgique sur certaines références

Il exprime son admiration pour Acqua di Gio tout en regrettant que certains parfums tels que Habanita, créé en 1921 par Molinard, soient injustement oubliés. À propos du dernier cité, il déclare qu’il s’agit d’une « grande composition » ayant révolutionné son époque grâce à son accord unique entre vétiver et vanille.

Puis abordant la magie olfactive des fleurs délicates sous forme gustative ou leur capacité à éveiller les émotions humaines : « La nature est le premier parfumeur [.] c’est très frustrant mais c’est sans doute cela qui est excitant ».

Une exposition immersive jusqu’au 23 novembre

Au Palais de Tokyo se déroule une exposition consacrée à ce maître du parfum. L’expérience sensorielle intitulée « Parfum, sculpture de l’invisible » retrace trente années d’innovations où olfactif rime avec créativité visuelle. Le point culminant étant L’alchimie des sens – une installation immersive inspirée par Baccarat rouge 540 amalgamant différents mediums artistiques.

Cette exposition sera visible jusqu’au 23 novembre, offrant un parcours innovant autour du monde sensoriel mis en avant par Kurkdjian : « [C’est] faire dialoguer l’olfaction avec les arts visuels [.], entre savoir-faire ancestral et innovations futuristes ». Les intéressés peuvent réserver leurs places sur franciskurkdjian.com.

La carrière prolifique de Francis Kurkdjian ne cesse donc d’étonner tout autant qu’elle rappelle combien chaque fragrance raconte une histoire personnelle ou collective vivante.

Journaliste spécialisé dans l’actualité, je combine dix ans d’expérience en rédaction avec une curiosité constante pour la société et l’innovation. Marié et passionné de randonnée, j’aime partager une information claire, fiable et accessible à tous.