Les femmes entrepreneures déclarent que le harcèlement sexuel reste courant lors de la recherche de fonds

Une enquête menée par l’investisseur en capital-risque Leslie Feinzaig révèle un alarming harcèlement sexuel subi par les fondatrices de startups en Amérique du Nord. Environ 180 femmes ont répondu à cette enquête, où plusieurs d’entre elles ont poussé la voix pour dénoncer des avances inappropriées durant le processus de financement.

Les femmes entrepreneures déclarent que le harcèlement sexuel reste courant lors de la recherche de fonds

  • Le harcèlement sexuel reste fréquent lors de la recherche de fonds par des femmes entrepreneures.
  • Les témoignages dénoncent des propositions inappropriées et un environnement dominé par les hommes.
  • Malgré le mouvement #MeToo, la part des financements pour les startups fondées ou cofondées par des femmes diminue.
  • Le milieu technologique demeure toxique, renforçant les stéréotypes et risquant d'aggraver le harcèlement systémique.

Une enquête révélatrice

Au printemps 2023, Leslie Feinzaig, fondatrice du fonds de risque Graham & Walker, a lancé une enquête pour explorer les défis auxquels font face les femmes lors de la création de leur startup. Bien que l’enquête ne posait pas directement la question du harcèlement sexuel, plusieurs participantes ont partagé leurs expériences douloureuses.

Des témoignages accablants

L’enquête a recueilli 180 réponses et parmi ces participantes, huit décrivent avoir été harcelées par des investisseurs, dont trois ont évoqué des propositions à caractère sexuel. Parmi les histoires partagées, une fondatrice rapporte qu’un investisseur lui a demandé si elle préférait recevoir un million de dollars ou avoir un homme avec elle. Par ailleurs, Meltem Ballan, dirigeante d’une société d’IA à Austin, raconte qu’un investisseur potentiel lui a dit : « Vous n’êtes pas aussi belle que sur votre photo LinkedIn » et lui a suggéré de se maquiller.

Une autre fondatrice affirme éviter désormais tout entretien avec des investisseurs qui ne sont pas spécifiquement intéressés par son domaine.

Un constat alarmant

Malgré le travail réalisé après le mouvement #MeToo dans l’industrie technologique – où nombre d’investisseurs accusés de harcèlement se sont retirés – les résultats montrent qu’un certain déséquilibre perdure. Les recherches indiquent que 83% des décideurs au sein des sociétés de capital-risque ayant plus de 50 millions de dollars sous gestion sont des hommes, créant ainsi un environnement peu accueillant pour les femmes cherchant à lever des fonds.

Les données recueillies confirment une diminution inquiétante : la part des financements obtenus par les startups avec au moins une femme fondatrice est passée à environ 25%, soit le taux le plus bas depuis 2018.

Un climat toxique ?

L’enquête met en lumière un climat global dans lequel certaines figures emblématiques telles que Mark Zuckerberg et Elon Musk ajoutent encore davantage aux stéréotypes négatifs associés au milieu technologique. Ce cadre pourrait potentiellement créer un terrain propice aux comportements inappropriés envers les femmes débutantes dans cet écosystème compétitif.

Ces événements soulèvent ainsi une question importante : combien d’autres cas similaires n’ont-ils pas été rapportés ? Continueront-ils tant que l’industriel fera face à une domination masculine forte qui contrôle non seulement l’argent mais aussi le respect accordé aux professionnelles ambitieuses ? Cette situation exige une action proactive pour changer non seulement la culture du financement mais également renforcer la sécurité émotionnelle et physique des fondatrices confrontées au harcèlement systémique dans leur quête financière.

Passionné de sport et grand fan de la NBA je m’intéresse autant aux grands événements internationaux qu’aux histoires humaines qui se jouent en coulisses. Curieux et amateur de voyages, j’aime transmettre l’énergie et les émotions qui font vibrer le monde du sport.