“Je ne me concerne pas”, annonce Billie Eilish sur “Happier Than Ever”, la chanson titre de son dernier album. « Parce que je ne me traiterais jamais de cette merde/Tu m’as fait détester cette ville ! » Ouf. C’est une bonne chose si la sortie de cette chanson coïncidait avec votre prochain rendez-vous de thérapie – celui-ci va prendre un peu de déballage.
Eilish a fait de “Happier Than Ever” l’avant-dernier morceau de l’album, après des joyaux comme “Billie Bossa Nova” et “Oxytocin” (le premier devrait absolument devenir un genre à part entière). Cela vaut la peine d’attendre. L’ouverture sensuelle de la guitare classique accompagne parfaitement la voix ronronnante d’Eilish, sans parler de sa récente métamorphose blonde. La pochette de Happier Than Ever fait un clin d’œil à un LP de 1961 de la chanteuse flamboyante Julie London, et les deux premières minutes de la chanson titre correspondent à cette ambiance à un T.
“Happier Than Ever” souligne le fait que le suivi d’Eilish à ses débuts fracassants n’est pas aussi joyeux que son titre le suggère – en fait, les thèmes du disque incluent les troubles émotionnels, les abus de pouvoir, etc. C’est le son d’une superstar qui se réconcilie avec tout cela. “Je retourne en thérapie”, chante-t-elle sur “Male Fantasy”. Ne le sommes-nous pas tous ?