Mélanie Thomas
John Carpenter, figure incontournable de l’horreur, se montre optimiste à l’égard du remake de Christine, conduit par Bryan Fuller.
Christine, un classique de l’épouvante propulsé vers une nouvelle vie
En 1983, le maître de l’horreur, John Carpenter, donnait vie sur grand écran à l’intrigue de Christine imaginée par le romancier américain Stephen King. Aujourd’hui, ce film culte célèbre son 40ème anniversaire et, à cette occasion, bénéficie d’une ressortie cinéma commémorative. Il fait également l’objet d’une nouvelle adaptation. Pas de nouvelle fraîche à ce propos pour le moment, mais on sait que le tâche a été confiée à Bryan Fuller, créateur d’Hannibal. Carpenter a laissé entendre que Fuller pourrait bien réaliser une œuvre surpassant celle qu’il a conçu il y a de cela quatre décennies.
Dans une récente interview avec Total Film à l’occasion de cet anniversaire, Carpenter a bien sûr été amené à parler de ce futur remake de Christine. Face à l’interrogation concernant la réinvention prochaine de son film par Fuller, il a réagi en disant : “Oh mon Dieu. Eh bien, bonne chance à lui. Ce sera probablement mieux.”
Carpenter n’a pas souhaité s’épancher davantage sur l’idée d’une nouvelle version de Christine, mais une des têtes d’affiche de son film a tenu à le faire. En effet, Keith Gordon, interprète d’Arnie dans la Christine de 1983, a exprimé son point de vue sur l’approche de l’histoire par Fuller.
Perspectives et réflexions sur le remake de Fuller
“Je pense qu’il est vraiment talentueux et qu’il est la bonne personne pour le faire”, a déclaré Gordon. “Je ne ressens aucune animosité à l’idée que les gens réinterprètent une œuvre, surtout 40 ans après. Christine pourrait être racontée différemment sans pour autant faire offense à l’œuvre originale. Il existe une très courte liste de classiques intouchables qui ne devraient jamais être refaits – des productions dont le caractère novateur ou singulier est ce qui les rend précieuses. Je ne verrais pas d’un bon œil un remake de Citizen Kane, 2001, ou Raging Bull.”
Initialement, Carpenter avait accepté de travailler sur Christine après avoir échoué sur une autre adaptation de Stephen King. Il a été remercié du film Firestarter et s’est retrouvé à diriger Christine car il était en quête d’un nouvel engagement professionnel.
“Franchement, j’avais besoin d’un travail”, a confié Carpenter au sujet de son implication dans le Christine originel. “The Thing était mon tout premier film en studio. Je me lançais dans le grand bain, et puis tout d’un coup, BAM. Et se faire virer d’un film n’est jamais une partie de plaisir.”
Ce qui est le plus surprenant dans cette histoire, c’est la raison pour laquelle Carpenter a perdu son travail en premier lieu. Son précédent film, The Thing, a été critique et commercialement un échec. Bien entendu, la donne a bien changé depuis, The Thing s’est imposé non seulement comme l’un des chefs-d’œuvre de Carpenter, mais aussi comme l’un des grands classiques du cinéma d’horreur.
