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Mme von der Leyen s'exprimera sur la crise des réfugiés sur l'île italienne de Lampedusa

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sera témoin de la crise des réfugiés qui se déroule ce week-end sur l’île italienne de Lampedusa, a annoncé samedi son bureau.

Eric Mamer, porte-parole en chef de von der Leyen, a confirmé le voyage dans un message sur les réseaux sociaux, indiquant qu’elle avait accepté une invitation lancée par le Premier ministre italien Giorgia Meloni pour évaluer la situation sur la petite île, située dans l’océan Méditerranée, à mi-chemin entre la Tunisie et Sicile.

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Hormis son bureau confirmant le voyage, von der Leyen, chef de l’exécutif de l’Union européenne, n’a pas encore commenté publiquement l’invitation à se rendre dans le point le plus méridional de l’Italie.

L’invitation de Meloni vise à attirer davantage l’attention sur la situation de l’île, qui est submergée ces derniers jours par des milliers de migrants arrivant sur ses côtes après avoir traversé les eaux libres en provenance d’Afrique du Nord.

Mme von der Leyen s'exprimera sur la crise des réfugiés sur l'île italienne de Lampedusa

Depuis le début de l’année, environ 126 000 migrants sont arrivés par la mer sur les côtes italiennes, selon le ministère italien de l’Intérieur. Ce chiffre est environ le double de celui de l’année dernière à la même époque.

Environ 7 000 migrants sont arrivés à Lampedusa à bord de plus de 100 bateaux en l’espace d’environ 24 heures, mettant à rude épreuve les ressources et soumettant l’Italie à une « pression insoutenable », a déclaré Meloni dans une vidéo publiée vendredi.

Les centres d’accueil sont débordés et surpeuplés, ce qui entraîne une montée des tensions entre la police et les migrants qui arrivent.

Un nouveau-né est décédé vendredi à bord de l’un des bateaux, peu après l’accouchement de sa mère et avant son arrivée à Lampedusa.

“La présidente von der Leyen a toujours été très collaborative. Je ne doute pas qu’elle le sera cette fois aussi”, a déclaré le Premier ministre.

Meloni, qui a été élu l’année dernière, a fait campagne en faveur d’une position plus dure contre l’immigration clandestine.

Les demandeurs d’asile en Italie peuvent rester dans des centres de détention surveillés entre 12 et 18 mois avant d’être rapatriés ou d’obtenir l’autorisation de séjour.

“Ce n’est pas digne de confier votre vie à des trafiquants d’êtres humains, car ils vous demandent beaucoup d’argent et vous mettent sur des bateaux qui ne sont pas équipés pour faire ces voyages”, a déclaré vendredi le dirigeant italien.

“Dans tous les cas, si vous entrez illégalement, vous serez retenu et renvoyé. Notre situation ne nous permet pas de faire autrement”, a-t-elle ajouté.

L’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, a qualifié la situation actuelle à Lampedusa de critique.