Karen Carter, âgée de 65 ans et originaire du Royaume-Uni, a été retrouvée assassinée à Trémolat en Dordogne le 29 avril dernier. Malgré l’interrogatoire de deux suspects qui ont finalement été relâchés, les circonstances entourant son meurtre demeurent floues. Sa famille évoque une femme dynamique et affectueuse.

- Karen Carter, une Britannique de 65 ans, a été assassinée à Trémolat en Dordogne.
- Les circonstances de son meurtre restent floues malgré les interrogatoires de suspects.
- Trémolat vit dans un climat de peur et de suspicion depuis le drame.
- Karen était une femme dynamique et impliquée dans sa communauté.
« Tout le monde soupçonne tout le monde. »
Trémolat, un village d’environ 650 habitants situé entre Bergerac et Sarlat, vit depuis le drame dans un climat de peur et de suspicion. Karen Carter a été tragiquement victime d’une agression « particulièrement violente » ayant laissé huit blessures par arme blanche sur son corps.
Un crime commis en moins d’une demi-heure
Le corps sans vie de Karen a été découvert vers 22 heures par Pierre, un homme de 74 ans habitant également Trémolat. Celui-ci l’a trouvée devant sa maison après avoir passé la soirée avec elle et des amis au Café Village Trémolat, où elle était bénévole. Bien que les enquêteurs aient émis des soupçons à son égard, étant donné qu’il entretenait une liaison avec la victime, Pierre a été libéré faute d’éléments incriminants contre lui. Une habitante du village déclare : « Il ne s’est passé même pas une demi-heure entre le départ de Karen la soirée et l’arrivée de Pierre chez Karen. Aujourd’hui, il est dévasté. »
Par la suite, Elsa, une membre du Café Village âgée de 69 ans qui avait également des sentiments pour Pierre, a également été interrogée mais rapidement mise hors de cause :
« La garde à vue l’a mise à zéro [.] elle est partie à Paris. »
Karen, grande voyageuse
Depuis la prise en charge initiale du dossier par le parquet Périgueux au 7 mai, aucune nouvelle piste n’a émergé dans cette affaire qui laisse la communauté abasourdie. Lors d’une veillée organisée en son honneur en Afrique du Sud, son mari Alan a partagé leur histoire commune depuis leurs débuts dans les années 90, lorsqu’ils étaient proches grâce aux relations familiales.
Quatre enfants sont nés de cet amour fortifié par des voyages autour du globe avant que le couple se décide à revenir vivre en Afrique du Sud il y a 25 ans.
Une maman hyper-active
Au quotidien, Karen était connue pour être très impliquée dans ses activités familiales et professionnelles jusqu’à ce qu’un diagnostic cancer soit porté sur sa santé en 2010. Après avoir vaincu cette maladie – un événement déterminant qui va changer leur vie -, elle déménage avec Alan à Trémolat où ils rénovent une propriété devenue gîte populaire.
Les deux époux continuent alors leurs activités respectives : Alan travaillant toujours en Afrique du Sud tandis que Karen gère plusieurs projets viticoles localement tout en maintenant des liens étroits avec ses racines sud-africaines.
Très impliquée dans la vie locale
À Trémolat, elle se révèle active au sein du café local pendant près d’une décennie et joue pour l’équipe féminine locale « Les Reines du foot », surnommées aussi les « mamies du foot », dont Karine faisait partie lors d’un tournoi international prévu juste avant sa mort tragique.
Ses enfants pleurent aujourd’hui non seulement leur mère présente mais aussi celle capable d’apporter réconfort selon les élections périlleuses des temps modernes :
« On ne comprendra jamais vraiment ce qui est arrivé à Karen », conclut Alan à ses funérailles.
Après la cérémonie célébrée en France, ses cendres ont trouvé refuge dans l’océan au large des côtes sud-africaines qu’elle chérissait tant.