Pictoria Vark, alias Victoria Park, a captivé les auditeurs avec son premier album en 2022, « The Parts I Dread ». Son nouvel album, « Rien ne colle », se présente comme un incontournable du genre indie-rock, mêlant des guitares rêveuses et une profondeur émotionnelle. À travers des récits sur les déboires d’une jeunesse en quête d’identité, Vark révèle sa quête personnelle tout en offrant des mélodies accrocheuses.

- Pictoria Vark, alias Victoria Park, a sorti « Rien ne colle » , un album indie-rock important.
- Elle explore la quête d'identité et les erreurs de jeunesse dans ses chansons.
- Elle utilise la basse pour apporter une dimension réfléchie à ses compositions.
- Elle explore des thèmes comme la solitude et la recherche d'appartenance dans son nouvel album.
Victoria Vark s’affirme dans l’indie-rock
Vark a grandi dans le New Jersey, imprégnée de l’esprit emo de la banlieue. Passionnée par la musique des Beach Boys, elle a commencé à jouer de la basse, ce qui façonne désormais son écriture. Ses chansons sont élaborées autour de cet instrument emblématique, apportant une dimension réfléchie et expansive à ses compositions. Elle évoque avec humour sa timidité initiale : « Je chante ce que je vois » tout en soulignant les erreurs et désillusions de ses jeunes années : « J’ai mis mon argent sur les mauvaises choses /ambulances et mes cordes cassées /ou une pensée qui s’accroche stupidement ».
Un univers musical riche et introspectif
Les thèmes abordés par Vark sont ancrés dans la culture indie-rock contemporaine : votre maison devient n’importe quel endroit où vous trouvez refuge pour la nuit et vos amis sont souvent des inconnus croisés au détour d’un concert. Dans le morceau « I Pushed It Down », elle exprime ses frustrations face à ces situations éphémères : « essayant de le faire dans ces groupes, en attendant que quelqu’un comprenne ».
Des compositions évocatrices pleines d’émotions
La puissance lyrique de l’album transpire à travers des titres tels que « Nous sommes musiciens » où elle souligne l’écart entre passion artistiques et réalité. La ligne emblématique : « chaque verset devient un refrain /à chaque performance suivante /je sais que tu aimes que je connais la routine /tu me manques le plus quand tu es à côté de moi » résonne profondément chez ceux qui ont connu ces tourments juvéniles. Dans cette ambiance tumultueuse du groupe se mêle habilement réflexion intime dont elle fait preuve lors de ses performances musicales. Cela rappelle l’héritage artistique d’influences notables comme The Replacements ou The White Stripes.
Une évolution significative après un premier album prometteur
Après avoir enregistré son premier projet dans un contexte d’isolement durant la pandémie, Vark a bénéficié cette fois-ci des ressources d’un véritable studio, collaborant étroitement avec Bradford Krieger et Gavin Caine pour produire son œuvre actuelle. Elle explore davantage la guitare sur des morceaux tels que « Autres choses » tout en gardant sa signature basse omniprésente. Le titre saisissant « Lucky Superstar » s’impose avec une guitare Shoegaze qui n’a rien à envier aux classiques du rock ; c’est là qu’elle avoue prudemment : « Je ne pourrais jamais vous blesser /à moins que j’aie vraiment essayé ». Quant au titre phare « San Diego », il représente un écho aux grands classiques tout en préservant une touche personnelle indéniable.
Une exploration poignante du passage à l’âge adulte
Avec « Rien ne colle », Victoria Vark met en lumière les sentiments transitoires liés à la jeunesse – capturant essentiellement l’éphémère mais précieux moment où romance rencontre désillusion. Comme exprimé dans le morceau touchant « Nous sommes musiciens », elle aborde ouvertement les hauts et bas qu’elle traverse : « Dieu merci pour les bonnes jours de malchance /Les fois où les deux se font baiser ». Vark interroge ainsi sa quête existentielle lorsqu’elle se demande si elle trouvera jamais sa place mais réussit également à insuffler espoir grâce aux qualités magnétiques de sa musique. Vive et sincère, son travail nous invite tous à naviguer parmi nos propres luttes avec détermination ardente.