Protoje est dans sa tête. L’une des figures les plus importantes du reggae moderne est d’humeur contemplative, presque mélancolique sur son dernier album, Third Time’s the Appeal. Finis les hymnes ambitieux et les collaborations croisées de superstars des disques précédents. Cette fois, Protoje se penche en arrière, se perd dans ses pensées et s’enfonce dans les riddims.
Le leading single de l’ensemble de 10 titres, “Hills”, trouve Protoje racontant une période idyllique d’isolement pendant les fermetures pandémiques. “Mec, j’ai été dans les collines, tu sais, comme me cacher, pas de signe pour moi, de l’herbe à vapeur trois fois par jour”, chante-t-il dans une cadence de piège fanfaronne. “The Allure” échantillonne le légendaire chanteur jamaïcain Dennis Brown dans son intro et brouille un rythme reggae facile en effets de dub caverneux. Une feeling de reggae futuriste imprègne «Ten Cane Row», qui, selon Protoje, a été inspirée par sa rencontre avec le chanteur de soul britannique Jorga Smith, dont la voix enfumée et sensuelle sur le refrain de la chanson contraste avec ses couplets descriptifs et croustillants.
Sur un rythme reggae bouillonnant, Protoje affiche en outre son côté romantique sur “Dreamy Eyes”, qui est mis en évidence par ses schémas vocaux changeants, en particulier son rythme impressionnant et accéléré sur le troisième couplet. Les mots réfléchis de Protoje épousant la drive spirituelle sont livrés avec une intonation précise sur “Major Load”, qui est réglé sur un arrangement orchestral rétro-soul luxuriant qui encadre idéalement le crochet puissamment angoissé et irrésistible du chanteur jamaïcain Samory I.
Comme ses prédécesseurs, 3rd Time’s the Charm incorpore des éléments classiques et néo-soul, rock et surtout hip-hop, mais cette fois-ci, Protoje met fortement l’accent sur ses racines jamaïcaines/reggae. Cela dit, ce n’est pas le reggae de tes dad and mom. Protoje, en collaboration avec une distribution stellaire de producteurs, dont IV the Polymath et 8Keep track of, et les jamaïcains Iotosh et Ziah.Thrust, distille diverses influences dans un montage sonore avant-gardiste qui propulse son flux vocal exceptionnel et ses complexités lyriques vers de additionally hauts sommets.
Tout au extended de sa carrière, Protoje a enregistré de nombreux commentaires sociaux incisifs, et « Late at Evening » adhère à ce précédent en abordant la violence en Jamaïque l’urgence des paroles de Protoje est intensifiée par son débit hypnotique staccato : “Streets warm/3 Glocks/Beat shot/Kick back/Knee knock/Slide flat/Tree chop/Criminal offense scene/See cops/Seize stock.” Chanté sur un rythme reggae fulgurant et lourd de basse et coproduit par Protoje et Oliver “Cadenza” Rodigan (fils de la vénérable personnalité de la radio reggae britannique Sir David Rodigan), “Late at Evening” échantillonne “Kids of the Night” de la chanteuse jamaïcaine Pam Corridor (une reprise reggae de la pépite soul de 1972 des Stylistics) avec la dynamique Lila Iké au refrain envoûtant.
L’approche musicale globale de Protoje et le caractère distinctif de ce sixième album studio sont incarnés par le morceau “Incient Stepping”, produit par le collectif musical innovant Zion I Kings, que Protoje (et bien d’autres) citent comme la norme du reggae moderne sur un paysage sonore éthéré ancré dans une ligne de basse retentissante, Protoje exprime son allégeance au Rastafari, juxtaposant le chant révérencieux avec des couplets rappés et un mysticisme séculaire avec une eyesight progressive. Pour toutes les inspirations de genre et les rythmes échantillonnés et synthétisés de Third Time’s the Allure, il s’agit sans aucun doute d’un album de reggae qui honore les grandes traditions musicales de la Jamaïque tout en intégrant une expérimentation audacieuse pour faire avancer ces traditions c’est aussi la additionally belle représentation de l’art de Protoje à ce jour. Pas étonnant que Protoje soit si perdu dans ses pensées. L’homme a clairement beaucoup de choses en tête.