Etat de lieux de l’entreprenariat en Afrique en 2024

L’Afrique est un continent qui connait un développement démographique considérable et sans précédent. Sa population devrait passer de 1,2 à 2,5 milliards d’ici 2050. Pour encaisser une telle hausse, l’Afrique doit faire face à de nombreux défis, notamment sur le marché du travail. En effet, elle doit favoriser l’accès de ses habitants à des emplois qualifiés. Cela permettrait à la fois de faire entrer l’Afrique plus en avant dans la mondialisation et de subvenir aux besoins des populations.

Dans cette optique, l’entrepreneuriat apparait pour beaucoup d’Africains comme une aubaine. Mais quand est-il réellement ? Quel est l’état des lieux en 2021 ?

Entrepreneuriat en Afrique : quelles opportunités ?

Il est difficile de parler de l’Afrique comme d’un ensemble homogène. C’est un contient pluriel au développement économique inégal. Néanmoins, une trait commun se dégage clairement : l’attrait des Africains pour l’entrepreneuriat. En effet, 72% d’entre eux se disent « attirés » par ce domaine. Cela s’explique en grande partie par le peu de débouchés que leur offre le salariat.

Etat de lieux de l’entreprenariat en Afrique en 2024

Outre l’inclination des habitants, l’Afrique bénéficie des investissements de l’étranger. À ce titre, l’UE y a investi plus de 30 milliards d’euros jusqu’en 2020 pour favoriser le développement d’un écosystème entrepreneurial. Elle devrait également injecter 40 nouveaux milliards jusqu’en 2027 pour encourager la création d’emplois. Cette stimulation économique devrait être à l’origine de la création de plusieurs millions de jobs. Une bonne nouvelle, en somme.

D’autre part, plusieurs pays d’Afrique se sont invitées à la table des « start-up nations » ces dernières années. On y retrouve le Kenya, le Nigeria et l’Afrique du Sud. Au cours de l’année 2017, l’Afrique du Sud avait reçu près de 168 millions de dollars d’investissements pour 42 entreprises tandis que le Kenya en avait obtenu 82 millions. Ces chiffres ont grimpé ces dernières années, notamment dans le secteur de la santé et des énergies renouvelables. La crise de la Covid-19 a engendré de nombreux investissements. Près de 102 millions d’euros ont été injectés dans des start-up de la santé au cours de l’année 2020. Le domaine des énergies renouvelables a, pour sa part, reçu plus de 150 millions d’investissements, soit 3 fois plus que l’année dernière.

Autant de bonnes nouvelles qui attestent d’un réel dynamisme et d’une volonté de faire bouger les lignes et qu’on peut retrouver avec des sites comme entreprendre.sn qui promeuvent l’entreprenariat Africain.

Entrepreneuriat en Afrique : quels freins ?

Ces bonnes nouvelles ne sauraient faire oublier les nombreuses difficultés auxquelles est confronté l’entrepreneuriat en Afrique. En effet, de nombreux freins ralentissent son expansion.

Les premiers sont culturels et sociaux. En effet, beaucoup de pays ne bénéficient pas de structures éducatives suffisamment développées ou équipées pour assurer la formation des jeunes. Dans les universités, les amphithéâtres sont souvent bondés et le corps professoral incomplet. Cela ne favorise pas la transmission d’une culture du business académique.

D’autre part, entreprendre implique d’être bien entouré. En effet, il est plus simple de faire prospérer son business lorsque l’on fréquente des cercles de personnes très connectées ou ayant déjà monté le leur. L’Afrique ne compte pas encore beaucoup de pôles technologiques à la pointe ou de réseaux d’entrepreneurs ouverts à l’international.

Un autre frein est la difficulté d’accès des entrepreneurs africains aux prêts ou aux fonds d’investissement. Les tickets d’entrée sont très élevés et concernent en majorité des personnes bien implantées dans ce milieu. La micro-finance, pour sa part, n’offre pas des ressources suffisantes aux jeunes créateurs.

Enfin, la difficulté d’accès aux ressources et aux matières premières, concentrées dans les mains de quelques privilégiés, vient compliquer la donne.

On le voit, de nombreux dispositifs sont mis en place pour favoriser et faciliter l’accès à l’entrepreneuriat en Afrique. Si beaucoup se tournent encore vers ce domaine par défaut, il se développe néanmoins de plus en plus, créant ainsi des opportunités pour le futur.