Quel est le passeport le plus puissant ? La France recule, les États-Unis chutent fortement

Le Henley Passport Index dévoile son classement 2025 : bouleversements en tête, la France décroche et les États-Unis sortent du top 10

Quel est le passeport le plus puissant ? La France recule, les États-Unis chutent fortement

  • Singapour détient le passeport le plus puissant en 2025, avec accès à 193 destinations.
  • La France chute à la cinquième place; les États-Unis sortent du top 10 pour la première fois en vingt ans.
  • Les pays asiatiques dominent le classement et renforcent leur influence mondiale.
  • Le déclin des États-Unis reflète un changement dans le soft power international.

Le Henley Passport Index, mis à jour pour 2025, révèle une modification significative du classement mondial des passeports. La France, qui était ex aequo à la première place l’an dernier, se retrouve désormais cinquième, derrière Singapour et la Corée du Sud. Les États-Unis connaissent quant à eux une chute importante et sortent du top 10 pour la première fois en près de vingt ans.

Une domination asiatique

Pour cette nouvelle édition du Henley Passport Index, le cabinet britannique Henley & Partners, en collaboration avec l’Association internationale du transport aérien (IATA), a déterminé que le passeport de Singapour permet désormais d’accéder sans visa à 193 destinations, le plaçant ainsi à la première position. Le passeport sud-coréen arrive juste derrière avec un accès à 190 destinations, suivi par celui du Japon permettant l’entrée dans 189 pays.

La France descend donc au cinquième rang mondial, ex aequo avec plusieurs nations européennes telles que la Belgique, les Pays-Bas, la Finlande, l’Irlande et l’Autriche. Son passeport permet maintenant d’accéder sans visa à seulement 187 pays parmi les 227 existants. Notamment, certains pays africains comme l’Algérie ou le Cameroun restent problématiques pour les voyageurs français qui doivent y obtenir un visa.

Les États-Unis perdent leur statut

Ce renouvellement de classement met également en lumière une situation délicate pour les États-Unis qui tombent à la douzième place avec le même accès sans visa que celui accordé aux ressortissants malaisiens (180 destinations). Ce déclin est marqué par des décisions diplomatiques récentes ; par exemple, au printemps 2025, le Brésil a retiré l’exemption de visa pour les Américains après avoir constaté un manque de réciprocité. De plus, alors que plusieurs États européens bénéficient d’un régime d’exemption élargi en Chine, ce dernier n’inclut pas les Etats-Unis.

Un Royaume-Uni sur une pente descendante

Le Royaume-Uni subit aussi un revers notable et se classe désormais huitième après avoir occupé durant longtemps des positions bien plus élevées. À titre contrastant positif dans cette dynamique mondiale complexe, on observe que le passport chinois continue sa progression fulgurante; passé de la 94e position il y a dix ans au rang actuel, faisant accéder ses détenteurs à 82 destinations.

Christian H. Kaelin, président de Henley & Partners s’est exprimé sur ces évolutions : « Le déclin de la puissance du passeport américain ne se réduit pas à un classement. Il révèle un changement structurel dans la géographie du soft power ». Selon lui « Les nations ouvertes qui multiplient les accords bilatéraux voient leur influence croître », tandis que celles qui s’accrochent aux prérogatives anciennes souffrent davantage.

Ces changements méritent une attention particulière face aux nouvelles dynamiques diplomatiques mondiales mettant souvent en lumière l’importance cruciale des visas dans le contexte international contemporain.

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