Zohran Mamdani : le premier maire musulman de New York en route vers l’histoire
En pleine montée dans la course à la mairie de New York, Zohran Mamdani, 34 ans, attire tous les regards. Prévu pour succéder mardi à Andrew Cuomo, il est en passe de devenir le tout premier maire musulman de la ville, un événement marquant pour cette métropole abritant la plus grande communauté juive hors d’Israël.

- Zohran Mamdani pourrait devenir le premier maire musulman de New York.
- Il mène une campagne dynamique axée sur la justice sociale et le coût de la vie.
- Sa trajectoire est marquée par des controverses et un soutien croissant, y compris d'Obama.
- Le résultat final reste incertain avant le vote décisif à venir.
Une campagne colorée et populaire
Le parcours politique de Mamdani se distingue par une approche mêlant showbiz et engagement social. Vendredi 31 octobre, il distribuait des bonbons aux enfants lors d’une fête d’Halloween à Park Slope, Brooklyn. La veille, il s’était déjà illustré auprès des chauffeurs de taxi à LaGuardia Airportoffrant une ambiance festive avec sa personnalité dynamique. Lors d’un meeting au stade Forest Hills du Queens devant 13 000 spectateurs aux côtés d’Alexandria Ocasio-Cortez et Bernie Sanders, il déclarait sur ses réseaux sociaux : « Ne croyez pas aux sondages qui disent que l’élection est bouclée ».
Origines et valeurs
Né à Kampala (Ouganda), Zohran Mamdani a émigré aux États-Unis à l’âge de sept ans et a obtenu sa nationalité américaine en 2018. Fils du professeur Mahmood Mamdani et de la réalisatrice Mira Nair, il se définit comme un homme passionné par la politique et influencé par les valeurs transmises par sa famille. Il affirmait récemment : « Quand j’étais très jeune, ma grand-mère m’a conseillé de sourire tous les jours », soulignant l’importance du partage durant le Ramadan.
Des débuts inattendus
Initialement rappeur sous le nom « Mr. Cardamom », Zohran a incontestablement marqué son territoire sur la scène politique locale en défendant des causes sociales telles que le soutien financier aux chauffeurs face au coût exorbitant des licences. En faisant vibrer son électorat autour du thème central du coût de la vie – notamment du logement –, il promet des mesures comme le gel des loyers réglementés.
Stratégies électorales audacieuses
Après avoir lancé sa campagne avec une vidéo survitaminée qui a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, atteignant 3,5 millions vues, Mamdani pousse même jusqu’à interroger les citoyens dans les rues sur leurs choix politiques passés lors d’une élection cruciale où Donald Trump avait gagné beaucoup de voix à New York.
Dans ce climat délicat post-électoral où une rivalité acharnée naît entre lui même et Cuomo – déjà aiguillonné par plusieurs accusations graves – Mamdani réussit toutefois là où beaucoup échouent : créer une mobilisation impressionnante incluant près de 50 000 volontaires pour soutenir sa vision politique alternative.
Controverses en série
Cependant, cette ascension fulgurante n’est pas dépourvue d’obstacles majeurs. Accusé tantôt d’être “100% cinglé communiste” par Trump pour avoir dit que « les milliardaires ne devraient pas exister », tantôt soupçonné d’antisémitisme après avoir soutenu l’idée de « mondialiser l’Intifada », jamais employée directement mais controversée –, ces polémiques mettent mamdaní dans une position difficile avant qu’il ne remporte finalement les primaires démocrates contre toute attente avec douze points d’avance sur Cuomo.
Une étoile montante ?
Tout au long de cet été mouvementé suivant sa victoire inattendue lors des primaires démocrates amassées malgré un discours virulent déplaisant tant l’élite démocrate qu’une partie importante du public new-yorkais observateur critique ; Barack Obama s’est personnellement intéressé à lui affirmant que « votre campagne a été impressionnante à suivre ».
Malgré toutes ces pressions extérieures dont certaines héritées deviennent presque caricaturales comparativement au début explosif vécu notamment grâce aux réelles promesses sociales mises rapidement sur table telles que celle concernant effacer certains impôts pesants sur ceux gagnant plus qu’un million par an pour aller vers un projet bâtisseur centré véritablement sur ceux qui souffrent vraiment dans cette société ultra-capitaliste; restefrappante encore aujourd’hui actuellement sous tension constante.
Alors que nous nous dirigeons vers mercredi prochain – journée potentiellement historique -, tout semble propice matérialisera-t-elle son rêve américain ?