L’émergence, il y a quelques années, des cigarettes électroniques a suscité un grand intérêt de la part des fumeurs mais aussi de nombreux médecins quant à leur intérêt pour sortir de l’addiction au tabac, mais on ne s’était pas posé la question, faute de recul, de l’éventuelle toxicité des aérosols inhalés par ses utilisateurs. A présent, de nombreuses études scientifiques sortent régulièrement pour montrer que vapoter n’est pas sans danger.
L’œil est impacté par l’utilisation de la cigarette électronique
Dans un premier temps, des recherches menées par https://www.taffe-elec.com/ ont prouvé que les aérosols produits par une cigarette électronique et pénétrant dans le système respiratoire d’un vapoteur pouvaient altérer la fonction cardiaque, irriter les cellules des alvéoles pulmonaires mais aussi susciter certains cancers.
Ainsi des chercheurs de l’université de Floride du Sud, parue dans « The American Journal of Physiology-Heart and Circulatory Physiology » en novembre 2020, ont montré que la nicotine souvent aromatisée et qui est diffusée par le vapotage des cigarettes électroniques aurait une toxicité cardiaque avérée, suscitant une perturbation de l’activité électrique du cœur avec, à la clé, des arythmies. Or les arythmies cardiaques sont l’une des causes de création de caillots sanguins pouvant causer des AVC. De plus, il a été démontré que les personnes adeptes du vapotage ont jusqu’à sept fois plus de risques de souffrir d’une infection Covid.
Aujourd’hui, il faut ajouter des impacts oculaires. Ainsi une étude récente, publiée dans le « International Journal of Ophtalmology » a montré que les yeux pouvaient aussi en souffrir. Il est clair que la « vapeur » expirée d’une cigarette électronique, chargée en une multitude de produits chimiques (molécules cancérigènes, polluants, métaux lourds, particules fines, etc.) vient, du fait de la proximité anatomique, entrer en contact avec la cornée des yeux. C’est pour avoir des réponses statistiques fiables que ces chercheurs ont recueilli, de 2016 à 2018, des données concernant plus d’un million de personnes utilisant régulièrement une cigarette électronique.
Les résultats, selon eux, sont sans appel. Les aldéhydes et les radicaux libres contenus dans l’aérosol induisent une « perturbation de la stabilité du film lacrymal et les arômes de vapotage peuvent endommager la couche lipidique par peroxydation », selon leurs propos. De plus il a été révélé que des taches apparaîtraient sur la cornée, avec une réaction inflammatoire des cellules épithéliales cornéennes, du fait de la présence de nicotine et d’acroléine. Ils indiquent aussi « que la nicotine induit un nystagmus ( oscillation rythmique involontaire des yeux), exerce des effets vasoconstricteurs sur le flux sanguin oculaire et peut interférer avec la vision rétinienne adaptée à la lumière »
Une charge lourde en guise de mise en garde
Comme on le comprend, il n’y a pas que les poumons et le cœur qui peuvent souffrir d’un vapotage régulier, mais les yeux, avec à la clé une diminution de l’acuité visuelle et l’apparition de pathologies chroniques oculaires.
Si l’on prend en compte toutes ces nouvelles études cliniques et épidémiologiques, on comprend mieux l’avis paru dernièrement du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP), l’une des structures pilotant les politiques de santé en France, indiquant, en substance, que « les cigarettes électroniques ne peuvent pas à ce jour être présentées comme des outils de réduction des risques liés au tabac ».
Ceci étant, ces cigarettes ont des défenseurs et ils expliquent judicieusement que celles-ci ne produisent aucun goudron ni monoxyde de carbone, hautement toxiques pour la physiologie humaine. Et cet avis a été partagé par l’Académie de médecine en 2019, alors que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) les jugeait nocives. Bref, le débat est encore ouvert et cette étude menée par ces ophtalmologistes américains, dûment renseignée et sourcée, montrant que les yeux sont en souffrance lorsque l’on vapote, ne peut que renforcer le front des « anti-vapotage »
La balance bénéfices-risques
Il est clair que l’usage des cigarettes électroniques n’est pas sans risques sur la santé mais on doit mettre en parallèle les méfaits du tabac en terme de santé publique. De ce point de vue, les chiffres sont là. Plus de 75.000 morts en France chaque année liés au tabagisme actif et pour les fumeurs, une très grande difficulté pour se débarrasser de cette addiction.
Même si la recherche médicale a démontré l’existence d’impacts sur certaines fonctions physiologiques des vapeurs inhalées des cigarettes électroniques, celles-ci demeurent une vraie alternative, moins dangereuse que fumer du tabac, pour se libérer de son emprise. Dernier argument en faveur des cigarettes électroniques, c’est le coût de celles-ci, beaucoup moins impactantes que le tabac sous toutes ses formes pour le porte-monnaie de ces utilisateurs.