Drake fait appel après le rejet de son procès en diffamation contre Universal Music Group

- Drake fait appel après le rejet de sa plainte pour diffamation contre UMG.
- La justice a jugé que les paroles ne pouvaient pas être considérées comme des accusations factuelles.
- UMG se dit satisfait du rejet et critique la poursuite comme un affront à la créativité artistique.
- L'affaire met en lumière la tension entre liberté d'expression artistique et protection contre la diffamation.
Le rappeur Drake a officiellement déposé un avis d’appel mercredi devant le tribunal fédéral de Manhattan, cherchant à relancer son procès en diffamation contre Universal Music Group (UMG). Ce dernier était lié aux paroles de la chanson « Not Like Us » de Kendrick Lamar, qui évoquent Drake comme un « pédophile certifié ». Le juge Jeannette A. Vargas avait rejeté la plainte le 9 octobre dernier.
Suite à cette décision, Drake a immédiatement annoncé son intention d’interjeter appel. Dans ce cadre, il conteste l’avis du juge Vargas qui a déclaré que les paroles ne pouvaient être interprétées comme des accusations factuelles et qu’elles faisaient partie d’une rivalité entre artistes.
Dans sa déclaration, un porte-parole de Drake a affirmé : « Cela confirme notre intention de faire appel, et nous attendons avec impatience que la Cour d’appel examine ce dossier dans les semaines à venir ».
Le juge Vargas avait estimé que « L’auditeur moyen n’a pas l’impression qu’un morceau dissident est le produit d’une enquête réfléchie ou désintéressée, transmettant au public un contenu vérifiable et vérifié ». Elle a également précisé que les allégations devaient être examinées dans le contexte des tensions créatives entre Drake et Lamar.
À propos des actes litigieux, UMG a souligné qu’ils étaient satisfaits du rejet du procès. Un porte-parole a indiqué : « Dès le départ, cette poursuite était un affront à tous les artistes et à leur expression créative et n’aurait jamais dû voir le jour ».
Dans sa plainte déposée en janvier 2023, Drake affirmait que « Not Like Us » transmettait une accusation claire et erronée selon laquelle il serait impliqué dans des activités illégales avec des mineurs. Il n’a néanmoins pas poursuivi Kendrick Lamar directement mais s’en est pris uniquement à UMG pour avoir distribué la chanson tout en sachant que son contenu était faux.
Le jugement souligne également l’intensification des échanges verbaux entre les artistes pendant leur rivalité. La juge Vargas mentionne même une autre œuvre de Drake dans laquelle ce dernier insinuait une préférence pour les jeunes filles.
Cette affaire met ainsi en lumière non seulement les enjeux personnels impliqués dans la rivalité entre deux figures majeures du rap contemporain mais aussi la complexité du droit autour des expressions artistiques.