Le 8 septembre 2025, plus de 1 500 acteurs, réalisateurs et professionnels du cinéma à travers le monde ont signé une lettre publiée dans The Guardian annonçant leur décision d’arrêter toute collaboration avec plusieurs institutions cinématographiques israéliennes. Cette initiative vise à dénoncer leur implication supposée dans le génocide à Gaza. L’appel émane du groupe Film Workers for Palestine, s’inspirant du boycottage culturel en Afrique du Sud durant l’apartheid.
Une réaction face au carnage
Dans cette lettre, les signataires déclarent : « En ce moment de crise où nombre de nos gouvernements autorisent le carnage à Gaza, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour répondre à cette complicité ». La mobilisation a rassemblé des figures notables telles que Charlotte Le Bon, Camélia Jordana, Éric Cantona, Olivia Colman, Javier Bardem, Tilda Swinton, ainsi qu’Emma Stone, Mark Ruffalo, et bien d’autres encore.
Institutions ciblées par la pétition
Les professionnels signataires s’opposent principalement aux festivals, cinémas, diffuseurs et sociétés de production qu’ils accusent « de disculper ou justifier le génocide et l’apartheid ». Parmi les entités mentionnées figurent notamment le Festival du film de Jérusalem et celui de documentaire Docaviv, tous deux critiqués pour leur collaboration avec le gouvernement israélien.
Depuis l’attaque du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, les appels au boycottage se sont intensifiés. Au Festival de Cannes dernier, presque 1 000 personnalités avaient déjà signé une pétition contre l’indifférence face au conflit à Gaza. Ce sentiment a été soutenu par la présidente du Jury, Juliette Binoche. De plus, fin août dernier, un collectif italien dénommé Venice4Palestine avait demandé au festival local d’adopter une position claire contre Israël’s actions, appel qui avait récolté plus de 2 000 signatures.
Ce contexte souligne l’escalade des tensions dans la communauté artistique internationale autour des conflits géopolitiques contemporains.
