Lors de la conférence Forbes Iconoclaste qui s’est tenue à Manhattan, Ken Griffin, fondateur du fonds spéculatif Citadel et mécène connu du Parti républicain, a exprimé ses réserves concernant les politiques tarifaires et fiscales mises en œuvre par le président Donald Trump. Selon lui, ces décisions pourraient avoir des conséquences néfastes sur l’économie américaine.

- Ken Griffin, milliardaire et donateur du GOP, critique les politiques économiques de l'administration Trump.
- Il estime que ces politiques pourraient nuire à l'économie américaine.
- Griffin s'inquiète du déficit grandissant et du risque d'un défaut américain.
- Il reste cependant optimiste sur la résilience des dirigeants économiques américains.
Un appel à des politiques pro-croissance
Ken Griffin a déclaré qu’il existait un malaise face aux actions actuelles de l’administration. Il note que « les États-Unis ont désespérément besoin de croissance » pour soutenir des programmes comme la sécurité sociale, ajoutant que le pays ne devrait pas essayer d’apporter des « emplois qui ne paieront jamais ». Ce commentaire fait écho à sa critique selon laquelle les politiques tarifaires sont contraires aux intérêts économiques du pays : « C’est une chose de faire des Nikes, c’est une autre chose de faire des combattants F-35.
Griffin n’a pas hésité à qualifier ces mesures de « programme anti-croissance » et estime qu’elles ont déjà réduit la croissance économique attendue depuis l’arrivée au pouvoir de Trump.
Un déficit grandissant
Le milliardaire a également évoqué les conséquences financières du projet de loi fiscal actuellement en discussion au Sénat, prévoyant un ajout potentiel « plusieurs billions » au déficit. Il interroge la logique derrière la réduction d’impôts pour les petites et moyennes entreprises tandis que le déficit continue d’augmenter, affirmant que « la maison fiscale des États-Unis n’est pas de mise.
Il alerte aussi sur le fait que le marché du crédit perçoit une incertitude inquiétante dans les finances américaines, estimant même que le risque d’un défaut américain est aujourd’hui jugé similaire à celui observé en Italie ou en Grèce : « Il n’y a tout simplement pas de mots pour ça.
Une résilience notée parmi les dirigeants
Malgré ces critiques acerbes envers l’administration actuelle, Griffin reste impressionné par la résilience démontrée par certains PDG américains lorsqu’il s’agit d’évaluer l’impact réel des tarifs sur les consommateurs. Il respecte particulièrement la franchise avec laquelle Doug McMillon, PDG de Walmart, aborde cette question.
En réponse aux tensions entre certains dirigeants et l’administration Trump concernant leurs remarques sur les tarifs, il déclare : « Nous ne devrions pas critiquer les PDG pour avoir été honnêtes », indiquant qu’il y aurait suffisamment d’opportunités pour revenir à des politiques favorables à la croissance.
Son intervention atlantique avec prudence mais optimisme mesuré quant aux possibilités futures : il demeure convaincu qu’il reste encore temps pour ajuster cap afin promouvoir davantage une politique favorable à l’économie américaine.